Mentorat et formation en santé

“Un bon tuteur peut changer le cours de notre vie” Dr. Valentín Fuster Le cercle de la motivation (2014)

Le mentor est la personne qui guide le mentoré. Celui qui connaît ses faiblesses et ses forces. Les mentors sont capables de susciter l'attention et les émotions en partageant simplement leur expérience personnelle et professionnelle. Il ne s'agit pas d'être idolâtré, mais d'inspirer, et surtout de stimuler la curiosité comme moteur de l'apprentissage.

La clé est d'établir une relation responsable et respectueuse de confiance mutuelle entre l'enseignant ou un professionnel et l'élève. Un mentor nous sécurise dans notre développement sans nous accorder de privilèges et sans interférer dans notre liberté de décision.

Les étudiants eux-mêmes recherchent leurs pairs plus âgés dans un exercice inconscient de préparation académique. Ce dernier phénomène a eu un tel impact que des programmes de mentorat universitaire ont été créés parmi les étudiants eux-mêmes, avec de très bons résultats.

Dans tous les domaines de la vie, en particulier dans la sphère professionnelle, nous recherchons la figure d'un mentor ; l'interne en est un bon exemple.

Le mentor et l'étudiant sont tenus d'établir un contact régulier et bien planifié, en définissant des objectifs clairs, non seulement pour le travail, mais aussi pour la réflexion et le développement personnel dans le cadre clinique.

Il est essentiel de faciliter la création de scénarios appropriés et accessibles, et de fixer des moments pour se connecter de manière bidirectionnelle. Des tutoriels individuels ou en groupe, des gardes à l'hôpital, des courriels ou des réunions à la cafétéria peuvent être envisagés.

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Un bon mentor est aussi celui qui se tient constamment au courant des nouveaux contextes académiques et sociaux dans lesquels vivent ses étudiants, et qui apprend d'eux et de leurs expériences. Il ne s'agit pas d'établir une relation amicale (ce qui peut arriver avec le temps), mais de faire preuve d'empathie au-delà des portes de l'hôpital et loin des patients.

Ces dernières années, on a beaucoup parlé de l'épuisement professionnel dans les sciences de la santé, mais aussi des taux élevés de dépression et d'anxiété chez les étudiants ; les exigences académiques et sociales augmentent, tant pour les enseignants que pour les étudiants. L'évaluation est toujours basée sur l'excellence académique et une valeur résiduelle est accordée à la créativité, aux compétences de communication, à la pensée (auto)critique et à l'autonomie. Ce sont toutes des compétences qui seront nécessaires en tant que professionnels et qui doivent être développées à long terme. Dans ce contexte, une (auto)motivation soutenue dans le temps et la réalité exposée par une personne expérimentée dans le domaine sont essentielles.

Nous vivons à une époque où il est essentiel de satisfaire nos désirs immédiatement et d'accéder à toutes sortes d'informations depuis n'importe où, de sorte que le maintien d'une motivation constante est une tâche vraiment difficile si les résultats sont attendus à long terme. La patience, la persévérance et l'effort sont des piliers du développement personnel des médecins de demain, mais il est également essentiel de disposer d'outils, en l'occurrence d'outils d'enseignement et d'étude, qui facilitent le chemin et rendent le processus efficace, afin d'enseigner et d'apprendre mieux.

Le mentorat consiste à donner les moyens et à accompagner la réussite, en la concevant comme un état d'équilibre entre l'acquisition de connaissances, l'expérience clinique et le développement personnel ; les résultats académiques et professionnels seront obtenus simultanément si l'attitude des futurs médecins est cohérente et généreuse et si le guide est capable de développer le grand potentiel de chacun de ses étudiants.

Auteur : Juan Manuel Quiñonero Rubio

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