100 pathologies en fiches pratiques et synthétiques
13 janvier 2024
100 pathologies en poche !
Découvrez la 3e édition des Pathologies en un coup d'œil pour les infirmiers S’ouvre dans une nouvelle fenêtre, qui présente 100 pathologies par ordre alphabétique. à travers l'une des 10 nouvelles pathologies de cette édition : la goutte.
Découvrez le texte de cette fiche.
Goutte
Définition
Arthropathie inflammatoire la plus représentée au sein de la population avec une prévalence de 0,9 %. La goutte touche davantage les hommes que les femmes et est plus fréquente aux âges avancés. C'est une maladie chronique qui fait partie des arthropathies microcristallines.
Étiologie
Un défaut d'élimination par les reins (90 % des cas), parfois associé à des apports excessifs de purines animales, provoque une élévation de l'acide urique dans le sang (hyperuricémie) qui se transforme ensuite en urate de sodium (sous la forme d'aiguilles très fines) au niveau des articulations et des tissus adjacents.
Signes cliniques
Si uricémie > 68 mg/L possibilité de formation d'urate de sodium associée à une crise de goutte :
prioritairement une articulation froide, très souvent le gros orteil, mais aussi les mains, etc.
inflammation avec rougeur, chaleur, œdème, douleur et impotence fonctionnelle
d'une durée de 2 à 3 semaines en l'absence de traitement
Facteurs de risque
• Apport en purines autres que végétales : viandes, poissons, abats, charcuterie, mais aussi bière, sodas • L'alcool en général favorise le déclenchement d'une crise de goutte • Tout problème rénal, lié à une pathologie ou à un médicament • Iatrogénie médicamenteuse (chimiothérapie par ex.) • Le jeûne favorise l'élévation de l'uricémie par le renouvellement cellulaire qu'il provoque • Facteurs génétiques, etc.
Complications
• Crises de goutte (à savoir : l'hyperuricémie ne provoque pas toujours des crises de goutte, 10 à 15 % des personnes hyperuricémiques sont concernées) • Arthropathies/polyarthrite • Ulcération des tophi • Lithiases rénales, IRC* • Augmentation du risque cardiovasculaire (HTA*, AVC*, etc.)
Examens/traitements
ATCD familiaux/suivi de l'uricémie, des fonctions hépatique et rénale/vérification du traitement en cours et d'une cause iatrogène/recherche d'un tophus
± Échographie/radiographie articulaires
Mise en place de règles hygiéno-diététiques favorisant une diminution de l'uricémie et une amélioration des autres comorbidités (surpoids ou obésité par ex.)
Traitement de fond hypo-uricémiant (allopurinol, fébuxostat, etc.) associé durant les premiers mois à un anti-inflammatoire comme la colchicine pour éviter une crise de goutte
L'objectif est de descendre en dessous de 60 mg/L. Cela provoque la transformation des aiguilles d'urate de sodium en acide urique (d'où le risque de crises de goutte en début de traitement)
Informations IDE/AS/AES
Les règles hygiéno-diététiques permettent une diminution de l'uricémie de l'ordre de 10 mg/L maximum.
Cela n'est en général pas suffisant pour permettre la transformation de l'urate de sodium déposé sur les articulations.
Aussi, en cas d'hyperuricémie chronique, l'accent doit en général être mis sur le traitement de fond, plutôt que sur une application rigide des règles hygiéno-diététiques qui pourrait lasser la personne et la faire quitter le processus thérapeutique.
(Sources : ameli.fr/COFER)
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Les pathologies en un coup d'œil pour les infirmiers Stéphane Cornec ISBN 9782294780073 3e édition, 2024
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