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Les hypocalcémies

15 octobre 2019

Par Anne-Claire Nonnotte

Les hypocalcémies

Les hypocalcémies

Nous vous proposons de découvrir un extrait de l'ouvrage Les troubles hydro-électrolytiques faciles S’ouvre dans une nouvelle fenêtre

Les troubles hydro-électrolytiques faciles

Les troubles hydro-électrolytiques faciles

Définition

L’hypocalcémie est définie par une calcémie totale < 2,25 mmol/l. Seules les hypocalcémies ionisées ( ≤ 1,10 mmol/l) ont des conséquences cliniques.

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Conséquences cliniques

Les conséquences cliniques de l’hypocalcémie s’observent essentiellement quand l’hypocalcémie est profonde et d’installation rapide. On peut alors observer :

  • asthénie ;

  • paresthésies péribuccales et des extrémités ;

  • crampes musculaires avec parfois signe de Trousseau (contraction des doigts en « main d’accoucheur ») ou signe de Chvostek (contraction faciale après percussion de la joue) ;

  • crise de tétanie avec spasme laryngé ;

  • voire convulsions.

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Ces signes sont majorés ou favorisés par une alcalose métabolique ou ventilatoire (hyperventilation). L’hypocalcémie peut aggraver une insuffisance cardiaque.

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L’ECG peut mettre en évidence :

  • un

    allongement de l’intervalle QT

    le plus souvent asymptomatique ;

  • parfois des ondes T amples et pointues ;

  • une bradycardie , voire un bloc auriculoventriculaire .

Examens utiles

Examens utiles devant une hypocalcémie selon le contexte clinique :

  • calcémie totale et albuminémie ;

  • calcémie ionisée ;

  • créatininémie ;

  • phosphatémie ;

  • magnésémie ;

  • PTH ;

  • 25-(OH)-vitamine D ;

  • 1,25-(OH) 2 -vitamine D3 ;

  • calciurie des 24 heures ;

  • ECG.

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Étiologie

D’une manière schématique, les mécanismes de l’hypocalcémie résultent :

  • soit d’une augmentation des « pertes » de calcium hors du secteur vasculaire : - dépôts tissulaires ; - transferts osseux ; - pertes urinaires ; - chélation intravasculaire ;

  • soit d’une diminution des entrées plasmatiques de calcium : - malabsorption intestinale ; - diminution de la résorption osseuse.

Le tableau 7.2 résume les principales causes d’hypocalcémie et les signes biologiques associés.

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7 2suite

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Tableau de synthèse

Les principales situations cliniques avec hypocalcémie sont résumées dans le tableau 7.3 . L’analyse de la calcémie, de la phosphatémie, de la PTH et de la 25-(OH)-vitamine D permet le plus souvent d’aboutir à un diagnostic.

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Traitement

Le traitement des hypocalcémies repose sur :

  • les apports de calcium per os (carbonate de calcium le plus souvent) : 500 mg à 1,5 g par jour ;

  • les apports de calcium par voie veineuse en cas d’hypocalcémie

    symptomatique

    : - gluconate de calcium : 1 ampoule contient 2,3 mmol de calcium-élément pour 10 ml ; - chlorure de calcium : 1 ampoule contient 4,5 mmol de calcium-élément pour 10 ml (apports plus importants et action plus rapide) ;

  • la correction d’une carence en vitamine D définie par un dosage de 25-(OH)- vitamine D < 30 ng/ml : - vitamine D2 (ergocalciférol , Stérogyl

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    ) ; - ou vitamine D3 (cholécalciférol , Uvedose

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    ) ;

  • l’apport de vitamine D hydroxylée (Un-Alfa

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    , Rocaltrol

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    ) : - en cas d’insuffisance rénale chronique et en l’absence d’hyperphosphatémie ; - en cas d’hypoparathyroïdie après thyroïdectomie totale ; si l’hypoparathyroïdie est réfractaire, on peut avoir recours à des injections de PTH recombinante ;

  • la correction d’une hypomagnésémie si besoin. Enfin, au cours des

    rhabdomyolyses

    , la correction d’une hypocalcémie doit être

    prudente

    car il existe souvent une

     

    hypercalcémie

    à la phase de récupération du fait de mobilisation des dépôts calciques intramusculaires.

© 2019 Elsevier Masson SAS

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Bruno Hurault de Ligny Professeur des universités, praticien hospitalier Centre universitaire des maladies rénales CHU de Caen Marie-Noëlle Peraldi Professeur des universités, praticien hospitalier Hôpital Saint-Louis, Paris

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