Asthme - La fiche outils incontournable de l'infirmier
14 juin 2023
Asthme
Louvié, Alexandrine;
Les 110 fiches outils incontournables de l'infirmier, Fiche 12, 34-37
Avec le réchauffement climatique, le paludisme touche une population de plus en plus large. Voici quelques infos afin de vous mettre à jour sur cette maladie de plus en plus présente en france.
Définition
L'asthme est une affection respiratoire chronique se caractérisant par une inflammation permanente des bronches. On constate la survenue de crises (dyspnée, respiration dite « sifflante » ou sibilante, toux sèche, sensation d'oppression) pouvant durer quelques minutes à quelques heures.
Le diagnostic repose sur l'EFR, les peak-flow, les gaz du sang, la radio pulmonaire.
Facteurs de risques et facteurs déclenchants
Les facteurs de risques et les facteurs déclenchant les crises sont liés
Tableau 12.1
Asthme : facteurs de risques et facteurs déclenchants.
Facteurs de risques | Facteurs déclenchants |
Génétique : production d'immunoglobulines de type E (IgE) et développement des symptômes d'hypersensibilité immédiate (HSI) Pollution atmosphérique Environnement allergénique Infection respiratoire Alimentation Obésité | Effort physique et/ou sportif Allergènes : acariens, pollens, phanères animaliers, moisissures, allergènes Irritants : tabac, pollution atmosphérique Infection respiratoire Psychologie : stress, panique, excitation, angoisse, rire Météorologie : temps sec et froid, changement thermique |
Signes cliniques
Traitement
Traitement de fond
*Arrêt du tabac.
*Identification des facteurs déclenchants (allergènes possibles, etc.).
*Corticothérapie inhalée +/– bronchodilatateurs de longue durée d'action.
En cas de crise simple
Demander au patient de prendre une à deux bouffées de Ventoline®, une amélioration est alors rapide. Si après 6 à 8 bouffées il n'y a pas d'amélioration, prévenir le médecin.
En cas de crise d'asthme aiguë
Conduite à tenir IDE
Appeler immédiatement le médecin.
Préparer le matériel d'intubation.
Installer le patient en position assise, le rassurer (le stress peut entretenir ou aggraver la crise).
Prendre les constantes (pouls, TA, température, saturation, FR).
Réaliser un peak-flow, le mettre sous O 2 au masque à 9–12 L/min.
Prélever les gaz du sang.
Prélever un bilan sanguin avant de poser une VVP : NFS, ionogramme, CRP.
En première intention, réaliser des aérosols en associant du salbutamol et de l'ipratropium sous 6 à 8 L/min d'O 2 (peut être réalisé trois fois de suite).
Réaliser un ECG (systématique en cas d'antécédents cardiaques ou plus de 50 ans).
Le traitement à administrer en fonction du peak-flow (PF) est le suivant :
PF > 150 L/min : aérosols simples trois fois de suite ;
PF compris entre 120 et 150 : compléter avec une ampoule de terbutaline en SC ;
PF < 120 L/min : en IV, sulfate de magnésium (25 à 50 mg/kg avec un maximum de 2 g sur 20 min) et salbutamol (au PSE, 0,5 à 5 mg/h à moduler en fonction de l'efficacité) ;
de la méthylprednisolone peut être envisagée (1 à 2mg/kg en IVL 2 fois par 24 h).
Prise en charge en ville
La prise en charge en ville diffère légèrement de la prise en charge hospitalière. En effet, certains matériels que l'on peut trouver en service ne sont pas à la disposition de l'infirmière (ou les traitements prescriptibles rapidement). Il faut se poser la question de la gravité (tachycardie, sibilances, balancement thoraco-abdominal, tirage, polypnée, désaturation…). Sinon, administrer au patient les bêta-2 agonistes à action courte et les corticoïdes si besoin en fonction de sa prescription médicale et le réévaluer au bout de trente minutes.Si le patient montre des signes de gravité ou que le traitement de base n'est pas efficace, il faut appeler le SAMU en urgence, demander au médecin régulateur une prescription orale pour l'administration de corticoïdes injectables (1 mg/kg) et 2 bouffées de bêta-2 agonistes inhalés à action courte. Les conversations sont enregistrées avec le SAMU, votre acte est couvert grâce à cet enregistrement, néanmoins n'hésitez pas à demander la confirmation de la posologie au médecin pour vous en assurer.
En cas de crise, ne jamais allonger le patient : il risque de se mettre en arrêt cardiorespiratoire.
La saturation est importante, mais réaliser des peak-flow réguliers permet de voir l'efficacité du traitement en cas de crise.
L'intubation est le dernier recours en cas de persistance des signes de détresse et d'épuisement, car elle est difficile. De plus, la survenue d'un pneumothorax sous respirateur est non négligeable.
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