Esthétique Cosmétique : L’appareil unguéal dans le cahier Phanères

CHAPITRE 2

L’APPAREIL UNGUÉAL

Message clé

• L’ongle, fait d’une substance dure, la kératine unguéale, protège la face dorsale des extrémités des doigts et des orteils. Il s’intègre dans un ensemble de structures constituant l’appareil unguéal.

• L’appareil unguéal fait lui-même partie des annexes cutanées.

Je dois savoir :

CAP BP / BAC PRO

• décrire l’appareil unguéal ;

• annoter un schéma de l’appareil unguéal en vue dorsale et en coupe longitudinale ;

• indiquer le taux de croissance mensuel des ongles ;

• préciser le rôle des ongles ;

BTS

• préciser la structure et la physiologie de l’ongle en indiquant l’influence des facteurs de croissance ;

• mettre en évidence la spécificité de la kératine unguéale.

1 LA DESCRIPTION DE L’APPAREIL UNGUÉAL

La vue dorsale de l’appareil unguéal

L’appareil unguéal est constitué de l’ongle, bordé par des « bourrelets » de tissus mous qui le surplombent, les replis unguéaux.

L’ongle (ou « lame unguéale » ou « tablette unguéale »)

• De forme rectangulaire et convexe, l’ongle a un grand axe longitudinal aux mains et transversal aux pieds.

• L’ongle présente deux parties : la racine et l’ongle visible.

Les replis unguéaux

• Les replis unguéaux sont des « bourrelets » de tissus mous qui bordent et surplombent l’ongle, celui-ci s’insérant dans la peau comme un verre de montre. Ils sont représentés par les replis latéraux et par le repli sus-unguéal.

La coupe longitudinale de l’appareil unguéal : sa structure

La matrice de l’ongle

• Elle est constituée d’un repli de l’épiderme de la région dorsale des doigts et des orteils.

• C’est elle qui donne naissance à l’ongle.

• Elle a la même structure que l’épiderme avec lequel elle est en continuité : elle comprend une couche germinative, dont les cellules vont produire les cellules unguéales selon le même processus qu’au niveau de l’épiderme. Pas de couche granuleuse. Des mélanocytes sont présents mais ne fonctionnent pas.

Au-dessus se trouve une couche de cellules épineuses, qui s’aplatissent progressivement en allant vers le haut, comme dans l’épiderme.

Le lit de l’ongle

Il est formé :

• d’épiderme, comme partout ailleurs dans la peau, mais les cellules basales n’ont que très peu de mitoses ;

• de derme sous-jacent, mais pas d’hypoderme.

La lame unguéale

La lame unguéale est constituée de cellules anucléées, empilées les unes sur les autres, remplies de kératine. Un peu de vocabulaire

• L’éponychium est constitué par les couches supérieure et inférieure de la couche cornée du repli sus-unguéal qui viennent se confondre sur l’ongle.

• La cuticule est une expansion cornée de l’éponychium.

• L’hyponychium est un épaississement épidermique de l’extrémité distale du lit de l’ongle qui se prolonge par la pulpe du doigt. Il correspond à la zone où la lame unguéale se détache de son lit. La matière cornée qu’il produit s’accumule naturellement dans la rainure distale.

2 LA PHYSIOLOGIE DES ONGLES

La croissance des ongles

Aux mains : le taux de croissance moyen est de 0,10 mm par jour, c’est-à-dire de 3 à 4 mm par mois.

Un joli moyen mnémotechnique pour s’en souvenir. « L’Amérique s’éloigne de l’Europe de 3 cm par an, soit environ la vitesse à laquelle poussent les ongles de nos doigts tous les mois. »

Aux pieds : le taux de croissance est deux fois moins rapide.

Les rôles des ongles

Programme BTS

• Facteurs de croissance des ongles

  • Les microtraumatismes répétés peuvent accélérer la pousse des ongles.

  • Les facteurs nutritionnels : comme pour la pousse des poils, celle des ongles nécessite un apport continuel et normal en acides aminés, en vitamines.

• Spécificités de la kératine unguéale Bichat, au début du XIX^e siècle, estime déjà que « l’ongle présente la plus exacte analogie de composition que l’épiderme » mais, qu’il appartient aux chimistes « à nous faire connaître les différences qui sont certainement très légères ». Il avait bien raison, car la plaque unguéale est formée de plusieurs couches de cellules remplies, comme les cornéocytes, de fibres de kératine unguéale (nommées onychine), riches en cystéine. Elles sont parallèles à la surface, stabilisées par des ponts disulfures des molécules de cystéine. Les fibres de kératine sont incorporées dans une matrice amorphe.

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