Accompagner au quotidien la personne à mobilité réduite

María Gómez Núñez et Alain Jouve, introduction à l'ouvrageCes 2 fiches appartiennent à la partie II

• Rehaussement assis guidé par prise d'appui sur les pieds 4c

• Assis au fauteuil – Couché sur le lit avec un lève-personne 8e

FICHE 4c

Rehaussement assis guidé par prise d'appui sur les pieds

• Position de départ : le sujet est assis, affalé sur le siège (chaise, fauteuil roulant, cuvette des toilettes, chaise-douche, etc.).

• Position de l'aidant : l'aidant se place de façon variable, selon le type d'aide qu'il apporte au sujet.

• Déroulement du transfert :

  • l'aidant avance les épaules du sujet ;

  • il amène le sujet à reculer les pieds sous les genoux, voire plus près de l'assise ;

  • il incite le sujet à se pencher vers le bas et l'avant, pour l'amener à prendre appui sur ses pieds. Le guidage peut se faire selon différentes techniques, comme pour le passage assis-debout : costal (fiche 1b, Fig. 4.14), avec appui sur l'avant-bras de l'aidant (fiche 1c ,Fig.4.17), ou avec appui sur les épaules de l'aidant placé devant lui (fiche 1d, Fig. 4.20) ;

  • lorsque le sujet décolle ses fesses, l'aidant poursuit le guidage de l'enroulement des épaules vers le bas et amène le bassin au fond de l'assise (Fig. 4.15, 4.18 et 4.21) ;

  • l'aidant incite le sujet à se redresser contre le dossier (Fig. 4.16, 4.19 et 4.22).

• Position d'arrivée : le sujet est assis au fond du siège.

FACILITATION

Le transfert est facilité par l'ajout, sous le sujet, d'un matériel en tissu conçu pour faciliter le recul vers le fond d'assise. Il garantit également contre le risque de déraper ; il limite le glissement du bassin vers l'avant. Ce matériel reste sous les fesses et les cuisses du sujet. Le type d'assise et l'état cutané doivent permettre de laisser à demeure un tissu constitué d'une double épaisseur dont on ignore s'il présente des plis sous le sujet.

SÉCURITÉ

L'utilisation de cette technique nécessite que le sujet appuie sur ses pieds et se soutienne efficacement sur les membres inférieurs. L'aidant guide le mouvement et peut équilibrer le sujet, mais il ne doit en aucun cas soutenir son poids. Si cet appui n'est pas assez fiable, il conviendra de recourir à une autre technique (voir fiches 4d à 4h).

MATÉRIEL

Fiche matériel 3, partie III.

FICHE 8e

Assis au fauteuil – Couché sur le lit avec un lève-personne

• Position de départ : le sujet est assis au fauteuil.

• Position de l'aidant : l'aidant est placé à côté du lit, avec le lève-personne.

• Déroulement du transfert :

  • l'aidant met en place le filet, selon les modalités décrites fiche 3i (Fig. 8.20) ;

  • il approche le lève-personne devant le sujet et fixe les 4 points d'accroche du filet à la barre de suspension (Fig. 8.21) ;

  • l'aidant actionne le lève-personne pour soulever le sujet (Fig. 8.22) ;

  • il déplace le lève-personne pour que le sujet surplombe le lit (Fig. 8.23) ;

  • l'aidant actionne le lève-personne pour allonger le sujet sur le lit (Fig. 8.24) ;

  • l'aidant amène le sujet à se tourner sur le côté (Fig. 8.25) ;

  • il replie le filet contre le dos du sujet (Fig. 8.26) ;

  • l'aidant ramène le sujet couché sur le dos, puis sur le côté opposé, de façon à pouvoir enlever le filet (Fig. 8.27).

• position d'arrivée : le sujet est couché sur le lit.

SÉCURITÉ

Le maniement du lève-personne peut vite mettre le professionnel en danger. Les bonnes pratiques pour garantir la sécurité de l'aidant en utilisant son propre poids sont décrites en fin d'ouvrage.

MATÉRIEL

Fiche matériel 1, partie III.

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Accompagner au quotidien la personne à mobilité réduite © 2020, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

Auteurs

María Gómez Núñez et Alain Jouve María Gómez Núñez et Alain Jouve sont kinésithérapeutes.

Leur parcours, spécialisé dans la rééducation d'enfants et d'adultes porteurs de déficiences motrices, les a amenés à intégrer à leur pratique clinique les enseignements de l'Institut national de recherche et de sécurité, du Cercle de documentation et d'information sur la réadaptation des IMC et de l'Institut Motricité Cérébrale. Leurs exercices professionnels en établissements spécialisés les ont conduits à concevoir et à dispenser des formations pratiques, relatives aux transferts des personnes à mobilité réduite (déficientes motrices, personnes âgées).

Ils enseignent également dans le cadre du Diplôme universitaire sur la prise en charge de la paralysie cérébrale et des pathologies associées, ainsi qu'en Institut de formation en masso-kinésithérapie.