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La cardiologie française, aujourd’hui et demain

France | 8 décembre 2022

Par Anne-Claire Nonnotte

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Nous vous  proposons de découvrir ici l'édito d'un dossier atypique dans le numéro 312 de novembre des Archives des maladies du cœur et des vaisseaux PratiqueS’ouvre dans une nouvelle fenêtre

Archives des maladies du coeur et des vaisseaux Pratique

Archives des maladies du coeur et des vaisseaux Pratique

La cardiologie française, aujourd’hui et demain

Cardiology in France, today and tomorrow

M. Desnos

M. Desnos

M. Desnos Service de cardiologie adulte, hôpital Marie Lannelongue, 133, avenue de la Résistance, 92350 Le Plessis Robinson, France

Ce numéro des « archives des maladies du cœur et des vaisseaux pratique » est atypique, car il n’a pas pour thème, comme il est habituel dans notre revue, une pathologie, une situation clinique, une technique ou une thérapeutique, mais qu’il est consacré à notre spécialité, son état actuel et son avenir. Nous avons pensé qu’après deux ans d’épidémie de COVID-19 qui a bouleversé notre monde, il était nécessaire de s’arrêter un instant pour réfléchir ensemble sur la pratique de notre spécialité et son avenir.

La première contribution est celle de Marc Villaceque, président du syndicat national des cardiologues et ses co-auteurs qui nous proposent un résumé du Livre blanc des maladies cardiovasculaires paru en octobre 2022, réalisé par le Conseil national professionnel cardio-vasculaire (CNPCV), regroupant l’ensemble des acteurs de la cardiologie française. Ce travail, très important, fait, dans un premier temps, un état des lieux assez inquiétant de la cardiologie dans notre pays, reposant sur des données chiffrées, récentes et indiscutables, en détaillant l’épidémiologie et le coût des pathologies cardiovasculaires, le nombre, la typologie des cardiologues et leur évolution dans les années à venir, les délais de prise en charge des patients. En raison de ces constats préoccupants, le CNPCV préconise, dans un second temps, cinq recommandations regroupant onze propositions afin d’anticiper les difficultés à venir. Ce document remarquable permettra à tous les cardiologues actuels et futurs de réfléchir et de participer à l’évolution de leur discipline et représentera pour nos tutelles un outil indispensable et incontournable.

Pour compléter ce panorama, deux articles de cette livraison sont ensuite consacrés aux nouveautés concernant l’enseignement de la cardiologie. Richard Isnard, membre du Conseil national des universités (CNU) et Jean-Noël Trochu, président du Collège national des enseignants de cardiologie (CNEC) détaillent les modalités actuelles du Diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine cardiovasculaire et - ses conséquences.

Didier Carrie, Doyen de la faculté de médecine de Toulouse, démontre avec grande clarté que le développement de l’enseignement par simulation est une nécessité pour l’avenir des études de santé, tant en formation initiale qu’en formation continue. Cette simulation est particulièrement bien adaptée en cardiologie, notamment pour l’apprentissage de gestes techniques, (échographie transoesophagienne, cardiologie interventionnelle, prise en charge de l’arrêt cardiaque) permettant l’apprentissage procédural en toute sécurité et réduisant les risques iatrogènes.

Enfin, pour clore cette parution, Jean-Jacques Monsuez nous offre une analyse éclairante de l’impact de l’épidémie de COVID-19 sur l’exercice de la cardiologie, en prenant l’exemple des syndromes coronaires aigus.

Malgré les difficultés, ces différents articles traduisent la vitalité et l’adaptabilité de notre discipline qui reste une spécialité phare, très attractive pour les jeunes médecins. Ces dysfonctionnements touchant, à des degrés divers, toutes les autres spécialités médicales s’intègrent au sein d’une crise médicale globale.

Notre système de santé qui était admiré de tous et faisait notre fierté, est en train de s’effondrer et chacun s’en rend compte, les patients et les professionnels, beaucoup plus que les décideurs. La raison principale de cette dégradation est que notre système de santé n’est plus adapté à la médecine actuelle. Ce malaise est lié à un déphasage entre la médecine qui a été bouleversée et le système de santé qui a peu évolué, sans grande révision structurelle depuis l’instauration de la sécurité sociale en 1945 et la création des centres hospitalo-universitaires en 1958. En effet, les éléments essentiels de la médecine, les malades, les maladies (avec leur traitement), les soignants et donc aussi les relations entre eux n’ont presque plus rien en commun avec ce qu’ils étaient au milieu des années 1980. À l’inverse, le cadre (i.e. la formation, l’organisation des soins, le rôle et statut du personnel soignant, le financement) a peu évolué. Les nombreuses adaptations parcellaires, faites ou en cours, vont parfois dans le bon sens mais ne sont que des rustines sur un cadre qui éclate, ne prenant pas en compte l’interdépendance et le caractère systémique de tous les dysfonctionnements. Une réforme globale de la santé, trop longtemps différée, est maintenant indispensable pour que demain, dans « le monde d’après », nous puissions garder les grands principes qui ont fait l’originalité et la spécificité de notre système de santé.

Les plans de relance gouvernementale post-COVID, très ambitieux, qui concernent notamment la santé et la recherche, représentent une opportunité unique pour obtenir par un lobbying actif l’instauration d’un « plan cœur » refusé il y a quelques années et proposé de nouveau par le CNPCV, élément majeur pour l’avenir de la cardiologie et sa recherche et qui devraient s’intégrer dans une approche globale de réforme de la santé.

Je souhaite que la lecture de ce numéro puisse permettre à chacun de connaître et de participer aux enjeux d’avenir de notre spécialité qui a de très nombreux atouts, pour pouvoir demain continuer à donner les meilleurs soins à nos patients.

Déclaration de liens d’intérêts

L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.

Vous trouverez dans ce dossier :

  • Les enjeux de la cardiologie de demain : le livre blanc du CNP cardiovasculaire

  • Les enjeux de la formation

  • Simulation en cardiologie

  • Syndromes coronaires aigus et COVID-19 : un déséquilibre informatif

Vous pouvez retrouver ce précieux dossier dans le numéro 312 de  novembre des Archives des maladies du coeur et des vaisseaux PratiqueS’ouvre dans une nouvelle fenêtre

Les Archives des maladies du cœur et des vaisseaux PratiqueS’ouvre dans une nouvelle fenêtre présentent dans chaque numéro un dossier de formation médicale continue. Ce dossier est articulé autour de mises au point détaillées, référencées et argumentées, des cas de pratique clinique, satellites, une perspective thérapeutique et/ou physiopathologique novatrice ou évolutive, des questionnaires d'auto-évaluation et élaboré par un  groupe d'experts dans le domaine.

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