Les vaccins en un coup d'œil : l’essentiel en format poche
France | 5 mai 2022
L'essentiel sur les pathologies prévenues par la vaccination
Rougeole
DÉFINITION
Maladie infectieuse très contagieuse à DO, dont le réservoir est strictement humain
La maladie après guérison ou la vaccination procure une immunité à vie
En 2016, 85 % des enfants dans le monde avaient reçu au moins une dose du vaccin contre la rougeole
ÉTIOLOGIE
Le virus responsable appartient à la famille des paramyxovirus
Transmission par les gouttelettes expulsées lors de la toux ou par contamination des surfaces par des sécrétions nasopharyngées (gestes barrières : hygiène des mains et masque)
Une personne infectée peut contaminer 15 à 20 personnes
SIGNES CLINIQUES
Période d'incubation de 10 à 12 jours
Puis :
pyrexie importante
rhinorrhée
toux
asthénie
conjonctivite
± signes de Koplik
Puis 4 j après : éruption maculopapuleuse descendante durant 5–6 jours
FACTEURS DE RISQUE
Immunodépression
Enfant < 5 ans, en particulier les nourrissons < 1 an
Les complications graves peuvent aussi toucher les adultes
Grossesse = risque de :
malformation fœtale
naissance prématurée ou MFIU
rougeole néonatale
COMPLICATIONS
Complications dans 30 % des cas
Diarrhées
Surinfection bactérienne de la sphère ORL (otites, etc.)
Atteintes hépatiques ou rénales
Kératoconjonctivite
Encéphalite aiguë/subaiguë pouvant entraîner des séquelles permanentes, voire le décès
PESS
EXAMENS
Recherche d'anticorps IgM circulant dans le sang
Recherche de l'ADN viral par PCR
Recherche de signes de complications
TRAITEMENTS
Le traitement préventif repose sur la vaccination, obligatoire en France chez le nourrisson : à 12 mois et entre 16 et 18 mois (2 doses en tout)
Il n'y a aucun traitement curatif spécifique
Traitement symptomatique :
antalgique antipyrétique (paracétamol par ex.)
vitamine A pour prévenir les complications oculaires
réhydratation pour compenser les diarrhées et la fièvre
renutrition si besoin
collyre pour la conjonctivite
traitement antibiotique si surinfection bactérienne seulement
Fièvre jaune
DÉFINITION
Maladie à DO provoquée par une infection virale
Elle est potentiellement grave et touche surtout les pays de la ceinture équatoriale
La fièvre jaune concerne 200 000 personnes chaque année dans le monde et provoque 30 000 décès
ÉTIOLOGIE
La fièvre jaune apparaît après infection par le virus amaril, un arbovirus
La transmission, du singe vers l'homme ou entre êtres humains s'effectue par un vecteur : un moustique du genre Aedes ou Haemagogus
Une personne infectée et guérie est immunisée toute sa vie
SIGNES CLINIQUES
Souvent asymptomatique
Sinon, après incubation de 3 à 6 jours :
pyrexie
myalgies
céphalées
Ces symptômes persistent 3–4 jours, puis une rémission définitive sans séquelle est observée dans la majorité des cas
FACTEURS DE RISQUE
Voyage dans une zone endémique comme l'Afrique ou l'Amérique du Sud
La lutte contre le vecteur est essentielle :
élimination des sources d'eau stagnante propice aux larves des moustiques
port de
vêtements longs et imprégnés d'antimoustique
répulsifs cutanés
dormir sous
moustiquaire
désinsectisation des avions, etc.
COMPLICATIONS
Rarement, dans les 24 h suivant la période de rémission :
atteintes hépatiques
atteintes rénales
Ces atteintes engendrent :
pyrexie
ictère
épistaxis
vomissements noirâtres (hémorragies digestives)
urines foncées
convulsions
coma
décès dans 50 % des cas
EXAMENS
Les symptômes sont peu évocateurs et peuvent suggérer, suivant le contexte :
un paludisme
une dengue
une hépatite virale
une intoxication, etc.
Recherche du virus par PCR ou d'anticorps spécifiques (IgM)
TRAITEMENTS
Il n'y a pas de traitement antiviral pour cette maladie
Traitement symptomatique :
réhydratation et correction des troubles électrolytiques provoqués par les vomissements
antipyrétiques et antalgiques (paracétamol), etc.
Prévention par la vaccination (1 seule dose est nécessaire)
BON À SAVOIR
Pour les voyageurs, une consultation en service de maladies tropicales devant toute fièvre, même 3 mois après le retour, est indispensable pour éviter un retard de diagnostic potentiellement fatal
Le vaccin anti-amaril est obligatoire en Guyane, pour les résidents comme pour les voyageurs
(Source : Inserm, OMS, Santé publique France, ameli.fr)
Vaccins et pathologies à prévention vaccinale de Stéphane Cornec. © 2022 Elsevier Masson SAS Tous droits réservés.
auteur
Stéphane Cornec est infirmier en foyer d’accueil médicalisé pour personnes cérébrolésées.
Les vaccins en un coup d'œil Vaccins et pathologies à prévention vaccinale Stéphane Cornec ISBN 9782294776717 2022
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