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Manuel d'anatomie descriptive, fonctionnelle et clinique

30 mai 2022

Manuel d'anatomie descriptive et fonctionnelle Par Monique R

manuel anatomie COU

manuel anatomie COU

L'indispensable manuel d'anatomie pour les études de médecine

Double approche par régions et par appareils

Découvrez un extrait du Manuel d'anatomie descriptive, fonctionnelle et clinique S’ouvre dans une nouvelle fenêtre

L'indispensable manuel d'anatomie pour les études de médecine

L'indispensable manuel d'anatomie pour les études de médecine

Table des matières

Partie 1 : Introduction

Partie 2 : Organisation des grandes régions

Partie 3 : Grands appareils

détail des chapitres S’ouvre dans une nouvelle fenêtre

Partie 1 : Introduction

Chapitre 1 : Orientations et mouvements Chapitre 2 : Tissus Chapitre 3 : Régions et appareils Chapitre 4 : Imagerie médicale

Partie 2 : Organisation des grandes régions

Chapitre 5 : Tête Chapitre 6 : Cou Chapitre 7 : Tronc Chapitre 8 : MembresPartie 3 : Grands appareilsChapitre 9 : Appareil tégumentaire Chapitre 10 : Appareil locomoteur Chapitre 11 : Appareil nerveux Chapitre 12 : Appareil sensoriel Chapitre 13 : Appareil cardiovasculaire Chapitre 14 : Appareil respiratoire Chapitre 15 : Appareil digestif Chapitre 16 : Appareil urinaire Chapitre 17 : Appareil génital Chapitre 18 : Appareil endocrinienIndex

Nous vous invitons à découvrir le début du chapitre 6 COU dont le plan est le suivant :

Limites Fascias Fascia superficiel du cou Fascia cervical Squelette Os hyoïde Vertèbres cervicales Muscles Régions cervicales Région cervicale antérieure Régions cervicales latérales Région cervicale centrale (vertébrale) Région cervicale postérieure (nuque) Compartiments fonctionnels cervicaux Compartiment viscéral Compartiments vasculaires Compartiment vertébral Repères anatomiques Complément en ligne

COU

Pr Sophie Dupont

Le cou se situe entre la tête et le thorax (fig. 6-1 et 6-2).

manuel anatomie COU

manuel anatomie COU

manuel-anatomie-COU-fig-6.2

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LIMITES

Les limites du cou (fig. 6-3) sont :

  • en haut et d'avant en arrière, le bord inférieur du corps de la mandibule puis le bord postérieur de sa branche puis une ligne horizontale allant de l'articulation temporo-mandibulaire à la protubérance occipitale externe ;

  • en bas et d'avant en arrière, le bord supérieur du manubrium sternal jusqu'au processus épineux de C7.

Fig.6-3 Limites du cou. © Drake 2015.

À noter

La partie postérieure du cou remonte plus haut que sa partie antérieure : les viscères du cou sont ainsi en relation avec les ouvertures postérieures des cavités nasales et de la cavité orale.

FASCIAS

Les différents compartiments cervicaux sont entourés par des fascias.

Fascia superficiel du cou

Le fascia superficiel du cou, ou système musculo-aponévrotique superficiel, double la face profonde de la peau en avant et latéralement (tableau 6-1). Il contient dans sa partie antéro-latérale un muscle très plat, le platysma, innervé par le nerf facial (VII).

Ce fascia se continue en bas avec le fascia superficiel du thorax et en haut avec le fascia superficiel de la face. Son innervation sensitive est issue des nerfs spinaux C2 et C3 (fig. 6-4).

manuel-anatomie-COU-fig-6.4

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En clinique

Le lifting cervico-facial est un geste de chirurgie esthétique consistant à décoller la peau et à retendre le système musculo-aponévrotique superficiel, notamment le muscle platysma.

Fascia cervical

Le fascia cervical, profond, est organisé en lames distinctes (fig. 6-5) :

  • une lame superficielle périphérique qui entoure tous les éléments du cou sauf le platysma ;

  • une lame pré-trachéale ;

  • une lame pré-vertébrale.

Fig. 6.5 Compartiments du cou. © Drake 2015.

Lame superficielle

Elle forme l'enveloppe du cou, manchon étendu du crâne à la ceinture scapulaire :

  • en haut, elle se fixe en arrière sur la protubérance occipitale externe et la ligne nuchale supérieure et se poursuit en avant jusqu'au bord inférieur de la mandibule ;

  • en bas, elle s'attache en arrière au ligament nuchal et au processus épineux de C7.

Elle se dédouble en arrière autour du muscle trapèze et, plus en avant, autour du muscle sternocléido-mastoïdien. Elle fusionne sur la ligne médiane avec son homologue controlatérale.

Elle enserre les muscles infra-hyoïdiens.

Lame pré-trachéale

Elle débute en haut sur l'os hyoïde et se termine en bas à la partie supérieure du thorax. Elle entoure le compartiment viscéral du cou. En arrière du pharynx, elle forme le fascia péri-pharyngien.

Lame pré-vertébrale

Elle forme un rideau frontal qui tapisse médialement la face antérieure des vertèbres cervicales et les muscles pré-vertébraux, latéralement les muscles scalènes et dorsalement le plan moyen des muscles de la nuque (fig. 6-6). Elle adhère en arrière à la lame superficielle en regard de la face antérieure du muscle trapèze.

Fig.6.6. Fascia du cou. Coupe sagittale.© Drake 2015.

À noter

La gaine vasculaire carotidienne, qui entoure le compartiment vasculaire latéral du cou et lui est propre, reçoit des contributions variables des lames superficielle, pré-trachéale et vertébrale du fascia cervical.

SQUELETTE

Os hyoïde

L'os hyoïde est un os impair, médian et symétrique (fig. 6-7). Dépourvu de toute connexion osseuse, il est relié au squelette voisin par des ligaments, des fascias et des muscles. Il est au-dessus du larynx et sous la mandibule.

Fig.6.7 Os hyoïde. A) Os. B) Points d'attache. © Drake 2015.

Il a une forme de fer à cheval avec :

  • une partie médiane, le corps ;

  • 2 petits processus, les petites cornes, implantées à la partie supérieure et latérale du corps et dirigées vers le haut, le dehors et l'arrière ;

  • 2 autres processus, les grandes cornes, prolongements obliques du corps vers le haut, l'arrière et le dehors.

À noter

Le nom de l'os hyoïde vient de la lettre grecque upsilon (υ) dont il a la forme.

En clinique

En médecine légale, une fracture de l'os hyoïde est en argument fort en faveur d'une strangulation.

Vertèbres cervicales

Les vertèbres cervicales sont au nombre de 7, C1 à C7. C1 est appelée l'atlas, et C2 l'axis.

Elles sont décrites aux pages 150 et 151.

MUSCLES

Muscles superficiels

Ce groupe comprend en avant le muscle sterno-cléido-mastoïdien et en arrière, le trapèze. Ils sont tous les 2 enveloppés par un dédoublement de la lame superficielle du fascia cervical.

Le muscle sterno-cléido-mastoïdien est tendu entre le crâne et la région sterno-claviculaire. Il forme un relief oblique en bas et en avant de la partie latérale du cou (cf. p. 987).

En clinique

Le torticolis est une attitude vicieuse du cou en inclinaison ipsilatérale et rotation controlatérale liée à une contracture du muscle sterno-cléido-mastoïdien.Celui-ci est toujours touché dans une forme de myopathie spécifique appelée dystrophie myotonique : son relief est aplati et la courbure du rachis cervical exagérée, donnant l'aspect caractéristique en « col de cygne ».

Le trapèze forme une vaste nappe musculaire en forme de losange dont seule la portion cervicale appartient au cou (cf. p. 311).

En clinique

Le syndrome du trapèze est une pathologie caractérisée par des douleurs dans la partie postérieure du cou, dues à une contracture du muscle trapèze et des muscles voisins.La lésion de la branche externe du nerf accessoire (nerf XI) après sa sortie du muscle sterno-cléido-mastoïdien est à l'origine d'une atteinte purement motrice du muscle trapèze avec douleurs de l'épaule et décollement de la scapula lors des mouvements d'élévation active du bras (scapula alata). Les causes les plus fréquentes sont iatrogènes (chirurgie de la région cervicale) et post-traumatiques (plaies, luxation acromio-claviculaire, étirement traumatique du rachis cervical, port d'une charge lourde, etc.).

Muscles intermédiaires

Ces muscles sont entourés par la lame pré-trachéale du fascia cervical et ses dédoublements. Ils comprennent :

  • en avant :

    • les muscles supra-hyoïdiens , entre l'os hyoïde et les os de la tête. Ce sont les muscles stylo-hyoïdien, digastrique, mylo-hyoïdien et génio-hyoïdien (cf. p. 926),

    • les muscles infra-hyoïdiens, entre l'os hyoïde et la ceinture scapulaire. Ce sont les muscles omohyoïdien, sterno-hyoïdien, thyro-hyoïdien et sterno-thyroïdien (cf. p. 926) ;

  • en arrière : les muscles élévateur de la scapula, splénius du cou et splénius de la tête (cf. p. 311 et p. 314).

Muscles profonds

Les muscles profonds sont dits para-vertébraux. Ils sont recouverts par la lame pré-vertébrale du fascia cervical et par ses expansions. Ils comprennent des muscles :

  • pré-vertébraux, situés en avant du rachis cervical. Ce sont les muscles droit antérieur de la tête, droit latéral de la tête, long de la tête et long du cou (cf. p. 314) ;

  • latéro-vertébraux, appelés scalènes et situés de chaque côté du rachis cervical (cf. p. 987) ;

  • rétro-vertébraux, situés en arrière du rachis cervical, organisés en 2 plans :

    • le plan très profond comprend les muscles sub-occipitaux (grand et petit droits postérieurs de la tête, obliques supérieur et inférieur de la tête, cf. p. 314), intertransversaires, interépineux, épineux du cou et transversaires épineux (semi-épineux du cou et multifides) (cf. p. 315),

    • le plan profond regroupe les muscles ilio-costal du cou, longissimus du cou et de la tête et semiépineux de la tête (cf. p. 316).

En clinique

La tendinite calcifiante rétro-pharyngée est une affection très rare se manifestant par des dysphagies et des cervicalgies fébriles avec sur l'imagerie la présence de calcifications situées dans les muscles pré-vertébraux, notamment le muscle long du cou.

À noter

Le triangle sub-occipital de Tillaux est limité par les muscles sub-occipitaux (à l'exception du petit droit postérieur). C'est le lieu de passage de l'artère vertébrale et du nerf sub-occipital.

En clinique

Le nerf grand occipital d'Arnold est la branche dorsale de C2. Il est moteur pour les muscles intermédiaires et profonds de la nuque et sensitif pour la moitié postérieure du scalp jusqu'au vertex. La névralgie d'Arnold liée à une irritation ou une lésion de ce nerf se caractérise par des douleurs paroxystiques à type de « décharges électriques » ou de « brûlures » en regard de la partie latérale supérieure de la nuque jusqu'au sommet du crâne et parfois l'œil. Elle peut être déclenchée par un simple toucher (palpation de la nuque) ou par la flexion de la tête en avant.

Manuel d'anatomie descriptive, fonctionnelle et clinique © 2022, Elsevier Masson SAS Tous droits réservés.

Auteurs

Fabrice Duparc Professeur d'Anatomie à l'Université de Rouen Ortho-traumatologue au CHU de Rouen

Sophie Dupont Professeur d'Anatomie à l'Université de Paris VI Neurologue au CHU de la Pitié-Salpêtrière, Paris

Michel Montaudon Professeur d'Anatomie à l'Université de Bordeaux Radiologue au CHU de Bordeaux

L'indispensable manuel d'anatomie pour les études de médecine

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