Pathologies des muqueuses buccales et péribuccales
14 octobre 2019
Par Anne Claire Nonnotte
![Pathologies des muqueuses buccales et péribuccales](http://images.ctfassets.net/zlnfaxb2lcqx/3HmiGCAH5sHnIpk35Okcxn/3588792711a9211611115c47a05ebf75/400.png?fm=webp&w=400&q=75)
Pathologies des muqueuses buccales et péribuccales
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![Collection Pεdia](http://images.ctfassets.net/zlnfaxb2lcqx/58nDihjosTwuyryzNqG4tN/3114164bc94c4fa51e6da043d49b59bf/9782294762550.jpg?fm=webp&w=186&q=75)
Collection Pεdia
Principales lésions blanches de l’enfant
Lésions blanches non ou discrètement kératosiques
Candidoses oro-pharyngées :
– les candidoses oro-pharyngées sont dues le plus souvent au Candida albicans; – les candidoses sont des infections opportunistes favorisées par la prise de corticostéroïdes, d’immunodépresseur et/ou d’antibiotiques ( voir Figure 7.4 ) ;
![Figure 7.4](http://images.ctfassets.net/zlnfaxb2lcqx/5LXTxpfXZML1EQylX382Wp/a8e18f53aadd0b940871bb00695038b5/7_4__1_.png?fm=webp&w=864&q=75)
Figure 7.4
– elles peuvent survenir dès la première semaine et en général pendant la première année chez le nourrisson, en raison d’une immaturité du système immunitaire ; – elles se manifestent par un enduit pseudomembraneux blanc laiteux, crémeux, appelé muguet. Cet enduit peut être décollé de la muqueuse et laisser place à un érythème ; – le muguet est le plus souvent asymptomatique, mais il peut entraîner des brûlures ; – il peut être transmis au mamelon de la mère allaitante et être responsable de douleurs pendant la tétée ; – le risque de dissémination systémique est faible. Il concerne surtout les bébés prématurés ou immunodéprimés ; – le traitement repose sur des antifongiques topiques (amphotéricine B, miconazole) en première intention.
Maladie de Heck (hyperplasie épithéliale focale) : – affection tumorale bénigne due à Human Papilloma Virus 13 ou 32 ; – touche exclusivement les enfants et les adultes jeunes, parfois dans un contexte d’immunodépression ; – souvent plusieurs cas dans une même famille ; – présence de nombreuses papules blanchâtres ( voir Figure 7.5 ).
![Figure 7.5](http://images.ctfassets.net/zlnfaxb2lcqx/3gyxQ3BSHikt6GguT3IBOV/2b80994dc675eb5dfd57870f779d195a/7_5__1_.png?fm=webp&w=832&q=75)
Figure 7.5
Perles d’Epstein
(nodules de Bohn) : – Il s’agit de kystes épithéliaux présents chez 60% des nourrissons ; – papules blanchâtres de la gencive et du palais ( voir Figure 7.6 ) ;
![Figure 7.6](http://images.ctfassets.net/zlnfaxb2lcqx/XVTZvOltheZCz8ST5RT65/ac757e668a5a9d0a0568bad5b4940b09/7_6.png?fm=webp&w=764&q=75)
Figure 7.6
– involution au cours de la première année.
White sponge naevus :
– transmission autosomique dominante ; – anomalie des gènes codant pour les cytokératines 4 et 13 ; – lésions blanchâtres bilatérales, souvent découvertes à l’adolescence ( voir Figure 7.7 ) ; – rechercher lésions chez membres de la famille ; – aucun traitement n’est préconisé.
![Figure 7.7](http://images.ctfassets.net/zlnfaxb2lcqx/24PT6bZh2gnCGS2FMvEhuA/7cfa5679f95f77bb0bad94113789c21f/7_7.png?fm=webp&w=900&q=75)
Figure 7.7
Signe de Köplik :
– papules blanchâtres ou bleuâtres de la joue siégeant sur une muqueuse érythémateuse ( voir Figure 7.8 ) ; – signe pathognomonique de la phase prodromique de la rougeole avant l’éruption ; – survient dans un contexte de fièvre et de catarrhe oculo-respiratoire
Lésions blanches kératosiques
Lichen plan buccal idiopathique :
– il s’agit d’une dermatose auto-infl ammatoire fréquente chez l’adulte et rare chez l’enfant ; – il se caractérise par des lésions kératinisées formant un réseau localisé préférentiellement sur les joues ( voir Figure 7.9 ), mais les autres muqueuses buccales peuvent être atteintes ( voir Figure 7.10 ) ; – les formes plus inflammatoires s’accompagnent d’érythème, érosion, ulcération ( voir Figure 7.11 ) ; – les formes anciennes prennent un aspect leucoplasiforme ou laissent place à une muqueuse atrophique ; – une pigmentation peut accompagner les lésions de lichen plan ; – une biopsie peut s’avérer nécessaire pour poser le diagnostic anatomopathologique ; – le traitement repose en première intention sur la corticothérapie locale.
Réactions lichénoïdes
: – il s’agit d’un lichen induit par des médicaments, un traumatisme chronique ou une maladie générale ; – chez l’enfant, on observe essentiellement des réactions lichénoïdes associées à la maladie de greffon contre l’hôte ( voir Figure 7.12 ) ou au syndrome polyendocrinopathique auto-immune de type 1 (APECED) ( voir Figure 7.13 ) ; – le risque de dégénérescence des lésions lichénoïdes dans le syndrome APECED est à considérer chez l’adulte jeune ; – le traitement des lésions lichénoïdes repose sur la suppression de la cause et sur la corticothérapie topique.
Dyskératose congénitale
: - dysplasie ectodermique rare ; - trois tissus sont touchés en priorité : la peau (hyperpigmentation), la cavité buccale (kératose souvent associée à ulcération) et les ongles (dysplasie) ( voir Figure 7.14 ) ; - associée à un risque d’insuffisance médullaire et de cancer.
Pachyonychie congénitale
: – génodermatose rare ; – elle associe une kératodermie palmoplantaire douloureuse, une hyperkératose de la muqueuse buccale et un épaississement unguéal.
© 2019, Elsevier Masson SAS
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Ouvrage collectif coordonné par Brigitte Alliot-Licht Professeur des universités, praticien hospitalier, odontologiste pédiatrique, CHU de Nantes Béatrice Thivichon-Prince Maître de conférences, praticien hospitalier odontologiste pédiatrique CHU de Lyon 1e édition
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