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Pratique de l'acupuncture

1 septembre 2022

Par Anne-Claire Nonnotte

Pratique de l'acupuncture

Pratique de l'acupuncture

Nous vous proposons de découvrir un extrait de l'ouvrage  Guide d'acupunctureS’ouvre dans une nouvelle fenêtre

Guide d'acupuncture

Guide d'acupuncture

Pratique de l'acupuncture

Conditions techniques

Aiguilles

Composition d'une aiguille d'acupuncture Une aiguille d'acupuncture (aiguille hao) est généralement composée d'une queue (certaines aiguilles chinoises disposent d'une « boucle » utilisée dans les techniques de manipulation), d'un manchon, d'une racine, d'un corps et d'une pointe (▶ Fig. 7.1)

Fig7.1

Fig7.1

Qualité des aiguilles

Pour des raisons de sécurité et des considérations médicolégales, nous recommandons l'utilisation des aiguilles en acier inoxydable à usage unique. Dans l'auriculothérapie française, les aiguilles en or ou en argent sont également employées

Revêtement de la pointe de l'aiguille (par exemple en silicone)

  • Avantages : réduit la douleur à l'insertion et fait avancer l'aiguille plus facilement.

  • Inconvénients : allergies, irritation tissulaire par le matériau (débris de silicone).

  • Recommandations : utiliser des aiguilles sans silicone et sans revêtement pour les patients très sensibles et sujets aux allergies. Améliorer la technique d'insertion par des formations appropriées afin d'apprendre à insérer et à manipuler les aiguilles sans provoquer de douleur.

Manche : en plastique, en acier, ou manche bobiné en cuivre-aluminium. Un manche métallique bobiné et non revêtu présente des avantages pour l'application de certaines techniques de stimulation, car il assure une très bonne tenue. Les aiguilles chinoises possèdent une « boucle » au niveau de la queue, qui permet d'effectuer des mouvements de rotation ciblés (90°/180°, déplacement d'un quart de boucle ou de deux quarts de boucle). Pour éviter que le revêtement se détache sous l'effet de la chaleur ou de l'électrolyse, il est recommandé d'utiliser des manches non revêtus pour les traitements avec moxibustion.

Types de manches d'aiguille

  • Type japonais (cylindrique : bobiné, lisse ou profilé) : ce type de manche permet l'utilisation des « moxacaps » japonais, qui peuvent recevoir des moxas pour chauffer l'aiguille.

  • Type chinois : – variante 1 (bobinée) : aiguilles à usage unique ou multiple, bonne tenue du manche pour les techniques de stimulation – variante 2 (tressée) : aiguilles à usage multiple, très bonne tenue de manche, manipulation précise et ciblée.

Taille des aiguilles

▶ Tab. 7.2 La taille des aiguilles d'acupuncture (aiguilles hao) est définie par la longueur et le diamètre. Le tableau ▶ Tab. 7.2 présente un aperçu sur les tailles des aiguilles les plus commercialisées et les recommandations d'emploi.

  • Longueur de l'aiguille : dans l'acupuncture corporelle, des aiguilles d'une longueur comprise entre 25 et 50 mm sont la norme : – aiguilles courtes (<15 mm) utilisées dans les régions pauvres en muscles, par exemple au niveau de l'oreille ou du visage, chez les enfants en bas âge ou les patients qui ont peur des aiguilles – aiguilles longues (≥40 mm) utilisées dans les régions du corps très musclées telles que les fesses ou les cuisses, ainsi que pour l'acupuncture chinoise du crâne.

  • Diamètre de l'aiguille : – le diamètre d'une aiguille se situe entre 0,15 et 0,30 mm, en fonction de la longueur de l'aiguille – aiguilles plus épaisses, souvent plus longues, utilisées dans les régions musclées du corps. Elles peuvent provoquer une forte sensation de deqi et permettent de bonnes manipulations techniques. Toutefois, elles sont souvent douloureuses pour le patient et exigent une bonne maîtrise de la technique d'insertion de la part de l'acupuncteur – aiguilles minces, souvent plus courtes, utilisées pour des zones corporelles moins musclées, par exemple au niveau du visage et des oreilles, chez les enfants et chez les patients très sensibles ou qui appréhendent les aiguilles.

Tab7.2

Tab7.2

Conditions pratiques

« Ne pas regarder en dehors de l'aiguille. La tenir comme on tient un tigre. Aucune pensée à l'intérieur de soi. Traiter le patient comme une personne importante. » (Biao You Fu, poème chinois)

Attitude du praticien pendant l'acupuncture

Selon ce poème, le praticien doit se servir de l'aiguille avec force (comme un tigre) pour que l'effet de l'acupuncture soit puissant. Il doit être vigilant et concentré, surveiller sciemment les réactions du patient au traitement et contrôler le deqi (▶ 7.1.5). L'attitude face au patient et à sa maladie doit être caractérisée par l'humilité et le respect. Le deqi est important pour l'effet du traitement ; par conséquent, le praticien doit informer le patient, avant le premier traitement, des différentes sensations provoquées par les aiguilles.

Préparation du patient

Le patient :

  • ne doit pas être sous l'emprise de l'alcool, de drogues ou de sédatifs

  • ne doit pas être trop épuisé (dans ce cas, choisir d'autres mesures thérapeutiques telles que la pharmacothérapie chinoise, le qi gong, etc.)

  • il ne doit pas avoir trop faim ni trop soif

  • il ne doit pas être traité immédiatement après un repas copieux

  • il ne doit pas avoir froid. Il est recommandé de prévoir des plafonniers chauffants, des lampes à infrarouge au niveau des pieds, des couvertures légères en laine ou en soie, des coussins de noyaux de cerises ou de châtaignes. Ces mesures évitent que le patient ait trop froid pendant le traitement d'acupuncture.

Positionnement du patient

Il est recommandé de positionner le patient de manière aussi confortable que possible sur une large table de traitement et de se servir de coussins et/ou de rouleaux pour la nuque et les genoux afin d'augmenter son confort. Le patient, partiellement déshabillé, doit être couvert d'une légère couverture en laine ou en soie. Les pieds peuvent être maintenus chauds grâce à des petits sachets de châtaignes ou une lampe infrarouge. Les différents positionnements possibles :

  • décubitus dorsal 

    : position standard pour prévenir la syncope de l'aiguille ; facilite la relaxation et la détente du patient pendant le traitement d'acupuncture. Inconvénient : l'insertion de l'aiguille dans les points de dos est difficile dans cette position. Pour les points shu du dos (▶ 4.1.4), les aiguilles peuvent être insérées avant que le patient ne se mette sur le dos (insertion transversale, s.c.). Ensuite, le patient peut se mettre sur le dos pour la durée de la pose ; il peut être utile de fixer les aiguilles avec du sparadrap

  • décubitus ventral : pour insérer les aiguilles dans les points du méridien de la Vessie au niveau du dos ou pour traiter les points sur le dos par moxibustion ou par ventouse. Inconvénient : notamment, les patients souffrant de mal de dos ne peuvent pas rester longtemps dans cette position. Mettre un coussin sous la poitrine et/ou un rouleau sous les chevilles peut contribuer au confort et à la détente du patient

  • décubitus latéral : bonne position pour insérer les aiguilles sur la face latérale des jambes, la face latérale de la cage thoracique, ou lorsqu'on veut traiter en même temps des points sur le dos et sur le ventre. Inconvénient : localisation des points plus difficile en raison de l'anatomie modifiée par la position. Le patient a souvent du mal à se détendre dans cette position

  • position assise ou debout : permet d'atteindre la plupart des points. Bonne position lorsque le patient doit faire des mouvements pour stimuler les points distaux (▶ 4.2.1). En position assise, la tête peut être appuyée sur le dossier d'une chaise, par exemple pour insérer des aiguilles dans la région du cou et de la nuque (en fonction de la localisation des points, avec une flexion ou une extension de la colonne cervicale). Chez un patient assis, les bras peuvent être positionnés confortablement sur une table, une table de traitement ou les accoudoirs d'une chaise pour insérer les aiguilles dans les points situés aux bras et aux mains. Inconvénient : plus grand risque de syncope de l'aiguille, le patient a plus de mal à se détendre.

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Guide d'acupunctureS’ouvre dans une nouvelle fenêtre. Localisation des points et techniques d'insertion, 3e édition, de Claudia Focks et Ulrich März. © 2022, Elsevier Masson SAS.

Les auteurs

Claudia Focks, Rottweil. Médecin-anesthésiste, diplômée en acupuncture, naturopathie et homéopathie. Activité clinique principale en médecine chinoise et psychothérapie. Formation en médecine chinoise en Chine et en Allemagne. Éditrice et auteure de plusieurs ouvrages : Leitfaden Chinesische Medizin, Atlas Akupunktur, cartes et CD d'acupuncture, ouvrages tous publiés chez Elsevier Munich. Claudia Focks donne régulièrement des conférences sur la médecine chinoise. Ulrich März, Ulm. Médecin généraliste, diplômé en acupuncture, chiropraxie, thérapie de la douleur. Activité clinique principale en médecine chinoise et thérapie manuelle. Formation en médecine chinoise en Chine et en Allemagne. Maître de conférences à l'université d'Ulm en acupuncture et en médecine traditionnelle chinoise (MTC), et directeur de formation en acupuncture et en MTC à l'Académie des sciences, de l'économie et de la technologie de l'université d'Ulm

À lire aussi  Les principes fondamentaux de la médecine chinoise de G. Maciocia

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