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Quel horizon pour l’évaluation de la recherche en Europe ?

France | 17 mars 2022

Par Federica Rosetta et Zoë Genova (traduit de l'anglais)

Andrew Plume and Reports

Le Dr Andrew Plume, vice-président de l’évaluation de la recherche et président du Centre international d’étude de la recherche (ICSR) chez Elsevier, commente les recommandations des rapports Science|Business d’Elsevier et de la Commission européenne.

La recherche scientifique est cruciale pour faire évoluer la société. Disposer des financements, des infrastructures et du personnel appropriés est nécessaire pour créer un environnement propice à une recherche de qualité, saine et innovante. Et la question de savoir comment son impact est mesuré et évalué doit être explorée pour pouvoir la valoriser.

Avec Horizon EuropeS’ouvre dans une nouvelle fenêtre en cours, la Commission européeenneS’ouvre dans une nouvelle fenêtre et d’autres bailleurs de fonds d’envergure dans le domaine de la recherche et de l’innovation peuvent se concentrer sur l’impact collectif que la science et les scientifiques auront sur les principaux objectifs politiques au cours de la prochaine décennie ainsi que sur la manière d’évaluer cet impact. En parallèle, le Conseil européenS’ouvre dans une nouvelle fenêtre a appelé à une approche plus qualitative pour mieux comprendre "ce que les chercheurs produisent et comment" au sein de l'Espace européen de la rechercheS’ouvre dans une nouvelle fenêtre, en mettant davantage l'accent sur le talent, la diversité, les compétences et les contributions au progrès de la société.

En octobre 2021, 23 hauts dirigeants et experts issus de tout le spectre européen de la recherche et de l’innovation se sont réunis lors d’une table ronde virtuelle, organisée par Science|BusinessS’ouvre dans une nouvelle fenêtre et Elsevier, pour débattre de la valeur de la science pour la société et élaborer des recommandations concrètes d’actions. Les intervenants ont analysé le sens des modèles, indicateurs et mesures pour les chercheurs et les institutions ainsi que les conditions d’évaluation des travaux scientifiques futurs.

Le résultat de la table ronde est une liste de points à retenir et de recommandations publiée dans un rapport intitulé Point d'impact : Quelle est la véritable valeur de la science pour la sociétéS’ouvre dans une nouvelle fenêtre? Ce rapport exprime la complexité de la question et une variété de points de vue.

Télécharger le rapport Point d'impactS’ouvre dans une nouvelle fenêtre Les recommandations s’accordent parfaitement avec les propositions de la Commission européenne de novembre 2021 sur l’engagement multipartite pour faire progresser l’évaluation de la recherche. Dans son rapport Vers une réforme du système d'évaluation de la rechercheS’ouvre dans une nouvelle fenêtre, la Commission a suggéré de créer un partenariat entre les instituts et institutions de recherche, les bailleurs de fonds et les autorités d’évaluation nationales/régionales afin de faciliter et d’accélérer  les changements dans l’évaluation de la recherche.

Nous avons récemment demandé au Dr Andrew Plume, vice-président de l’évaluation de la recherche et président du Centre international d'étude de la recherche (ICSR) de commenter le rapport de la Commission, les principaux points qui ont émergé lors de la table ronde virtuelle, organisée par Science| BusinessS’ouvre dans une nouvelle fenêtre et Elsevier ainsi que le rapport intitulé Point d’impact: Quelle est la véritable valeur de la science pour la sociétéS’ouvre dans une nouvelle fenêtreissu de cette table ronde.

Trois questions au Dr Andrew Plume

1. Les maisons d’édition, représentées par l’Association internationale des éditeurs scientifiques, techniques et médicaux (STM), ont contribué aux réunions de consultation qui ont abouti au rapport de la Commission. Selon vous, comment les éditeurs peuvent-ils concrètement contribuer à faire progresser les principes de qualité, d’impact et de diversité mentionnés dans le rapport ?

Premièrement nous saluons l’initiative de la Commission visant à réformer l’évaluation de la recherche. En tant qu’éditeurs, nous soutenons leur approche multilatérale pour faire avancer les discussions et former une alliance entre toutes les parties prenantes pour travailler sur un changement du système d’évaluation de la recherche.

Elsevier expérimente les trois principes de qualité, d’impact et de diversité. En prenant l’exemple de la diversité, Elsevier prend des mesures pour créer une communauté de recherche plus inclusive. Cependant, nous pouvons faire encore plus en termes d’implémentation de « nudges » dans nos systèmes et produits pour favoriser la représentation et réduire les préjugés inconscients.

Nous avons coopéré avec l’Université du QueenslandS’ouvre dans une nouvelle fenêtre pour imaginer une façon plus juste et plus équitable du recrutement universitaire. Ce travail révèle précisément comment l’application de filtres d’indicateurs traditionnels de réussite professionnelle, tels que les publications et les citations comparées aux indicateurs qui nourrissent la prochaine génération de talents dans la recherche affecte la diversité des candidats. De tels indicateurs facilitent le recrutement équitable, la promotion et les récompenses qui reflètent les rôles du chercheur moderne.

2. L’un des points à retenir de la table ronde concerne la complexité de l’impact de la recherche. Une compréhension nuancée des facteurs qui produisent une recherche de qualité ainsi qu’une appréciation de ce à quoi les résultats d’une recherche de qualité peuvent ressembler. Dans cet esprit, comment Elsevier peut-il contribuer à naviguer dans cet espace complexe ?

C’était déjà un sujet important, évoqué à la fin de l’année 2021 dans la série d’ateliers pour les bailleurs de fonds organisés par Elsevier. Dans cette série, nous avons discuté et identifié les approches et les actions qui pourraient être intégrées à l’écosystème de la recherche pour améliorer notre capacité à  démontrer l’impact de la recherche. Nous prévoyons de faire avancer les choses dans de nouveaux projets de recherche en 2022.

L’ ICSR coopère d’ores et déjà avec l’Université de TasmanieS’ouvre dans une nouvelle fenêtre pour développer et déployer une approche en 5 étapes pour réfléchir à l’impact. Cette approche harmonise les besoins de la société avec les forces de la recherche universitaire afin de déterminer les moyens de prioriser et d’amplifier l’impact. Le modèle est le suivant :

  1. Cerner les problèmes sociétaux à résoudre.

  2. Calibrer l’importance pour les lieux et les personnes.

  3. Évaluer la capacité d’influence.

  4. Sélectionner les priorités stratégiques.

  5. Construire des initiatives et mesurer le changement

Ce modèle fournit un raisonnement par étape pour développer l’impact sociétal grâce à une approche cohérente et reproductible. Il souligne également que les partenariats avec les intervenants de la société sont essentiels à chaque stade et permettent in fine à l’université de démontrer son impact.

3. Un autre point à retenir est que trop d’évaluation et de critères limités peuvent décourager de prendre des risques dans la recherche et donc inhiber l’innovation. Comment l’évaluation peut-elle être modifiée pour encourager la recherche novatrice et tenir compte des limites du financement des chercheurs et de la progression des carrières ?

Les incitations professionnelles actuelles restent fondées sur l’idée du chercheur « génie solitaire », alors qu’en pratique, la recherche est de plus en plus un « sport d’équipe ». L’ICSR travaille avec des chercheurs en Chine et en Norvège pour développer un moyen de partager les crédits des publications de recherche entre les co-auteurs. Cela permettrait à la fois de reconnaître les contributions complexes et parfois redondantes des chercheurs au sein d’une équipe et de souligner que leurs contributions peuvent donner lieu à des résultats de recherche qui représentent plus que la somme de leurs parties.

Le professeur Lin Zhang de l’Université de WuhanS’ouvre dans une nouvelle fenêtre en Chine et le Dr Gunnar Sivertsen de l’Institut nordiqueS’ouvre dans une nouvelle fenêtre d’études sur l’innovation, la recherche et l’éducationS’ouvre dans une nouvelle fenêtre en Norvège travaillent avec l’équipe de recherche de l’ICSR sur un projet visant à valider un indicateur plus juste des contributions des auteurs aux publications. En nous appuyant sur l’approche fractionnée du comptage des publicationsS’ouvre dans une nouvelle fenêtre proposée par le professeur Zhang, le Dr Sivertsen et le professeur Ronald RousseauS’ouvre dans une nouvelle fenêtredu Département de gestion, de stratégie et d’innovation de la KU LeuvenS’ouvre dans une nouvelle fenêtre,  nous espérons évaluer l’évolutivité et l’opportunité d’une nouvelle mesure pour soutenir la crédibilité et l’utilité de l’évaluation de la recherche.

Tout en améliorant les indicateurs d’évaluation et en élargissant ce que signifie partager le crédit et contribuer à la recherche ce travail ouvre la voie pour l’inclusion et la diversité dans la communauté.

Un article de

Federica Rosetta

En tant que vice-présidente des relations académiques et de recherche d'Elsevier pour l'Union Européenne, Federica Rosetta est responsable des relations extérieures et des collaborations stratégiques avec le monde politique et de la recherche de l'UE et dans les pays scandinaves. À ce titre, elle se concentre sur les développements clés qui figurent sur l'agenda européen de la recherche et de l'innovation. Elle a un intérêt particulier pour la science ouverte, l'égalité des sexes, le développement durable et la communication scientifique. Son expérience dans le domaine universitaire, acquise pendant 18 ans chez Elsevier, couvre la communication marketing, l'édition, le développement commercial et la politique. Sa passion pour l'édition remonte à ses études de littérature et d'histoire de la presse et de l'édition à l’Università degli Studi di MilanoS’ouvre dans une nouvelle fenêtre.

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Federica Rosetta

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Un article de

Zoë Genova

Zoë Genova est responsable de la communication et des réseaux stratégiques internationaux chez Elsevier. Elle a rejoint cette entreprise en 2021 avec près de dix ans d'expérience en matière de communication pour les ONG, le développement durable et la diplomatie.

Zoë Genova est titulaire d'une licence en anthropologie de l'université George Washington à Washington, DC.

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Zoë Genova

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