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Somnolence hors troubles respiratoires nocturnes

12 juin 2023

Par Anne Claire Nonnotte

Somnolence hors troubles respiratoires nocturnes

Nous vous proposons de découvrir le sommaire du numéro thématique de la revue Médecine du Sommeil S’ouvre dans une nouvelle fenêtre consacré à la Somnolence hors troubles respiratoires nocturnes.

Ce numéro de la Revue Médecine du Sommeil  S’ouvre dans une nouvelle fenêtreest consacré à différentes approches de la « somnolence pathologique », dans ses aspects conceptuels, ses outils de mesure et sa place dans certaines pathologies. Notons d’emblée que dans ce numéro, la somnolence dans les pathologies respiratoires du sommeil ne sera pas abordée ; les articles consacrés à la somnolence du SAOS, traité ou non traité, seront publiés dans un numéro ultérieur. Ce numéro de la Revue Médecine du Sommeil S’ouvre dans une nouvelle fenêtre, à défaut d’être exhaustif, envisage de nombreux aspects conceptuels, méthodologiques et l’impact de la somnolence dans de nombreuses pathologies à l’exclusion des pathologies respiratoires dont l’importance nécessitera de leur consacrer un numéro ultérieurement.

Médecine du Sommeil

Le sommaire :

Mises au point

Une approche multi-dimensionnelle de l’hypersomnolence

Résumé L’hypersomnolence est un concept sémiologique dont les délimitations restent incertaines. Elle est généralement définie par l’association à des degrés divers d’une somnolence diurne excessive, d’une quantité excessive de sommeil de nuit et de jour, et de symptômes survenant lors de la période du réveil. Les symptômes d’hypersomnolence accompagnent diverses situations et pathologies comme la privation de sommeil, la prise de substances, les troubles responsables d’une altération de la qualité du sommeil de nuit comme le syndrome d’apnées du sommeil, et enfin les hypersomnolences d’origine centrale comme la narcolepsie ou l’hypersomnie idiopathique. Cette revue de la littérature décrit la diversité des caractéristiques sémiologiques appartenant au spectre de l’hypersomnolence ainsi que les principaux outils de mesures validés. Nous proposons un modèle sémiologique théorique individualisant différentes dimensions : (1) La somnolence diurne excessive regroupant trois grands types de symptômes, la somnolence continue non impérative, avec des manifestations en lien avec un niveau insuffisant d’éveil, la propension excessive au sommeil caractérisée par la survenue d’accès de sommeil volontaires ou non et les comportements automatiques ; (2) La quantité excessive de sommeil et (3) Les perturbations du réveil regroupant les difficultés à interrompre le sommeil, la confusion au réveil et l’inertie du sommeil. L’hypersomnolence est un concept sémiologique aux multiples dimensions, souvent associées les unes aux autres, mais ayant chacune des caractéristiques sémiologiques propres, et pour la plupart des outils de mesure auto-rapportée et objective dédiés.

Que nous disent les outils de mesure sur la somnolence et l’hypersomnolence chez l’adulte ? Approches historiques et perspectives futures

Résumé Malgré son rôle central dans la sémiologie et les classifications nosologiques des troubles du sommeil et de l’éveil, il n’existe pas, actuellement, de consensus sur la définition de la somnolence et de l’hypersomnolence qui restent des concepts complexes et multidimensionnels. Dans un article publié dans ce numéro de Médecine du Sommeil, Lopez et al. proposent des définitions de l’hypersomnolence et de ses différentes sous-dimensions, selon une approche basée sur une connaissance experte, organisant les construits selon les connaissances et l’expérience des auteurs. Dans cet article, nous présentons une approche complémentaire, consistant à faire émerger les différentes sous-dimensions de la somnolence et de l’hypersomnolence en partant des outils conçus pour les mesurer chez l’adulte. Une analyse systématique des outils de mesures, avec le minimum d’a priori possible, est réalisée afin de proposer une organisation hybride basée, à la fois, sur le savoir expertal et sur une approche historique des évolutions et ajustements successifs des construits mesurés par les outils de mesure. Nous avons ensuite identifié trois enjeux actuels de recherche autour de la mesure de l’hypersomnolence : i) la standardisation des protocoles ; ii) la mise au point de questionnaires mesurant les différentes dimensions de l’hypersomnolence chez l’adulte ; et iii) les nouveaux critères de mesure sur la base des protocoles « classiques ». Nous proposons, enfin, des perspectives à l’interface des apports de la médecine de précision et de la médecine stratifiée pour l’approche clinique et de recherche de la somnolence et de l’hypersomnolence en médecine du sommeil.

La somnolence : une transition vers le sommeil

Résumé La veille et le sommeil constituent les deux états bien connus de notre vigilance. Mais qu’en est-il de la transition entre ces deux états ? Pourtant largement ignorée par la communauté scientifique, la période d’endormissement est un processus riche et dynamique. Elle est accompagnée d’une série de modifications comportementales, perceptives et cognitives, démarrant avant la perception de la somnolence et se terminant par un état de réactivité minimale, après l’apparition des premiers fuseaux de sommeil. Elle est composée de multiples états transitoires allant et venant à l’échelle de la seconde, distincts de l’éveil et du sommeil, identifiables par des mesures électrophysiologiques simples telles que les rythmes alpha et thêta à l’EEG de routine. Durant habituellement quelques minutes, elle peut aussi venir trop vite ou se faire attendre, à l’origine de nombreuses pathologies du sommeil et de la vigilance. Une meilleure reconnaissance de cette période transitionnelle, comprise actuellement au sein de l’éveil et du stade N1 de sommeil, avec le développement d’outils de mesure plus fins à l’échelle temporelle et spatiale mais aussi largement automatisés, devraient permettre une meilleure caractérisation physiologique de l’endormissement et de ses troubles.

Sommeil et maladies neurodégénératives

Résumé Les dernières décennies ont mis en lumière les rapports complexes entre le sommeil et les maladies neurodégénérative S’ouvre dans une nouvelle fenêtres. Si la présence d’une insomnie augmente le risque de développer une maladie d’Alzheimer (MA), la somnolence diurne excessive chez les personnes âgées est, elle aussi, un facteur de risque de démence. La présence d’un trouble comportemental en sommeil paradoxal peut aider à identifier les personnes susceptibles d’être atteintes de la maladie de Parkinson, des décennies avant et, ce faisant, offrir une fenêtre de temps importante pour un éventuel traitement neuroprotecteur. Dans le trouble cognitif léger, la présence de troubles du sommeil est associée aux moins bonnes performances mnésiques et à l’augmentation des biomarqueurs de la MA. Le syndrome d’apnées  S’ouvre dans une nouvelle fenêtreobstructives du sommeil aggrave le déficit cognitif de la MA. Le lien bidirectionnel entre les deux affections reste encore peu élucidé. Dans le futur la mise en place de cohortes longitudinales associant études de biomarqueurs et effet de la pression positive continue est indispensable. Il y a un besoin d’essais cliniques afin d’évaluer les avantages à long terme des interventions thérapeutiques ciblées sur le sommeil. Si les moyens thérapeutiques proposés pour améliorer la qualité du sommeil apportent en plus une amélioration de certains paramètres comme le rappel différé (l’activité physique) ou la quantité de sommeil lent profond (la stimulation acoustique), leur rôle dans le ralentissement du processus neurodégénératif est loin d’être prouvé. Il est nécessaire d’évaluer à long cours le bénéfice des interventions ciblées sur les troubles circadiens associés aux maladies neurodégénératives et de déterminer si ces interventions pourraient ralentir leur trajectoire.

Somnolence excessive et travail posté et/ou de nuit

Résumé Dans le monde, près d’un travailleur sur quatre travaille en horaires de nuit ou postés (travail PN), soit plus de 6 millions de personnes en France. La somnolence diurne excessive est un effet indésirable avéré du travail PN et résulte à la fois de la désynchronisation de l’horloge biologique et de la privation chronique de sommeil. Les risques associés à la somnolence excessive chez les travailleurs PN sont une fréquence plus élevée d’accidents de la route et du travail, une désinsertion socio-professionnelle et une baisse de qualité de vie. L’information et la formation des travailleurs PN est essentielle pour prévenir les conséquences de la somnolence excessive. Mais nous recommandons également une surveillance régulière en médecine du travail (tous les ans), un environnement lumineux adapté aux circonstances de travail, la possibilité de faire des siestes au travail. Le dépistage des autres causes de somnolence excessive doit faire l’objet d’un dépistage ciblé.

Distinguer la narcolepsie de type 2, l’hypersomnie idiopathique, la dépression et la somnolence dans le syndrome post-COVID-19

Résumé Les syndromes d’hypersomnolence d’origine centrale (c.-à-d. narcolepsie de type-1, narcolepsie de type-2 et hypersomnie idiopathique), la dépression ainsi qu’un sous-type du syndrome post-COVID-19 peuvent être confondus lors de l’établissement d’un diagnostic. Ce défi diagnostique s’explique par un symptôme clinique caractéristique retrouvé dans les quatre conditions, la somnolence diurne excessive, un chevauchement phénotypique considérable entre la narcolepsie de type-2 et l’hypersomnie idiopathique ainsi qu’une symptomatologie dysphorique pouvant être présente autant dans les hypersomnolences centrales que dans un sous-type du syndrome post-COVID-19. Considérant l’importance d’un diagnostic valide sur l’efficacité des traitements et des interventions futures, il est essentiel de définir précisément ces quatre conditions. Dans cette revue, nous reprendrons les critères diagnostiques, les présentations cliniques et les connaissances actuelles en ce qui a trait à la pathophysiologie de ces troubles en portant une attention particulière aux éléments distinctifs de la narcolepsie de type-2, de l’hypersomnie idiopathique, des épisodes dépressifs avec hypersomnolence et du syndrome post-COVID-19 avec somnolence. Bien que de nombreuses études se soient penchées sur les valeurs diagnostiques des différents outils employés dans l’identification des hypersomnolences centrales, très peu de marqueurs physiologiques ont été identifiés. Une meilleure compréhension de ces conditions cliniques pourrait permettre l’identification de marqueurs objectifs spécifiques à chaque condition réduisant ainsi la possibilité d’une erreur diagnostique et optimisant les plans de traitement.

Les patients présentant un syndrome des jambes sans repos/maladie de Willis Ekbom sont-ils somnolents ?

Résumé a somnolence diurne est un symptôme mentionné dans l’échelle de sévérité du syndrome des jambes sans repos, l’International Restless Legs Syndrome Study Group rating scale, mais dont le lien avec cette pathologie n’est pas encore bien établi. Les données de la littérature suggèrent qu’environ un tiers des patients présentant un syndrome des jambes sans repos présenterait une plainte de somnolence. Toutefois, peu d’études ont réalisé des mesures objectives par tests itératifs de latence d’endormissement ou tests de maintien d’éveil. Une fréquence pluri hebdomadaire des symptômes et l’association à un syndrome dépressif semblent être des facteurs de risque de somnolence. Il ne semble en revanche pas exister d’augmentation du risque de somnolence avec l’âge, le genre, la sévérité des symptômes du syndrome des jambes sans repos. La présence de mouvements périodiques des jambes associés ne semble pas non plus être à l’origine de la somnolence. L’implication d’un éventuel syndrome d’apnées du sommeil a encore été trop peu étudié. Parmi les thérapeutiques utilisées dans le syndrome des jambes sans repos, les ligands α2δ-1 peuvent aggraver la somnolence, alors que les données sont rassurantes concernant les agonistes dopaminergiques. La variabilité des critères diagnostiques utilisés par les différents auteurs pour définir la somnolence limite toutefois l’interprétation des données de la littérature à ce sujet. La somnolence dans le contexte de syndrome des jambes sans repos semble en tous les cas augmenter le risque accidentel et il est donc important, en attendant une meilleure compréhension de cette problématique, de savoir rechercher ce symptôme. Aucun consensus n’existe actuellement concernant la prise en charge de ce dernier dans ce contexte.

Quels outils, quelles ressources et quelles structures pour améliorer le parcours de vie des malades atteints de pathologies centrales d’hypersomnolence ?

Résumé Pour le patient, la connaissance du diagnostic de sa pathologie « d’hypersomnolence centrale » va devoir progressivement s’accompagner de l’acceptation de ses symptômes, de certaines contraintes (vis-à-vis de la conduite automobile ou du choix professionnel par exemple) et parfois de difficultés de vie. Se référant spécialement au parcours des études et de la vie professionnelle, cet article essaie de mettre en lumière non seulement les outils mis à la disposition du patient pour l’aider à surmonter son handicap mais aussi les intervenants et les structures les plus à même de l’informer. Ainsi, les enfants et adolescents atteints de pathologies centrales d’hypersomnolence sont souvent en difficulté scolaire, faute d’horaires adaptés, de temps, de possibilités de pauses ou de siestes. Pour eux, existent des aménagements qui facilitent la réussite tels le tiers temps ou des projets d’accueil individualisés voire des projets personnalisés de scolarisation, mis en place en concertation avec les enseignants, le médecin, l’infirmière et psychologue scolaire. La psychologue scolaire ou d’orientation, le médecin du sommeil doivent mener une réflexion approfondie avec le jeune patient pour conduire à un choix éclairé de sa future profession. Les adultes hypersomniaques rencontrent souvent des difficultés sur leur lieu de travail, une demande à la maison départementale des personnes handicapées d’une reconnaissance de travailleur handicapé peut favoriser l’insertion ou le maintien dans l’emploi. Le médecin du travail est alors un interlocuteur privilégié puisqu’il fait le lien entre employé et employeur, tout en respectant le secret professionnel. C’est lui seul qui peut prononcer une inaptitude mais doit aussi proposer une solution de reclassement, ou un aménagement des conditions de travail. Assistante sociale, psychologue ou infirmière du service de santé au travail ou du service social de l’Assurance Maladie peuvent aussi apporter leur aide.

Vous venez de découvrir le sommaire et les résumés des différents articles du numéro thématique de la revue Médecine du Sommeil  S’ouvre dans une nouvelle fenêtreconsacré à la Somnolence hors troubles respiratoires nocturnes. Vol 19 - N° 4 - décembre 2022

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