Sophrologie
27 janvier 2020
Par Anne-Claire Nonnotte
Nous vous proposons de découvrir un extrait de l'ouvrage Sophrologie S’ouvre dans une nouvelle fenêtre
Quelques recommandations pour la lecture
Chaque terme vaut pour lui-même et peut apporter au lecteur des indications immédiates, parfois dès l'étymologie ;
certains mots possèdent des astérisques pour rappeler qu'ils sont définis dans l'ouvrage ;
une définition, par les corrélats qu'elle propose à la fin, ouvre sur d'autres termes essentiels de l'ouvrage qu'il est utile de consulter pour élargir son espace de réflexion ; la plupart des groupements de mots en italique (par ex. : dialogue post-sophronique) constituent un moyen mnémotechnique pour se familiariser, au fur et à mesure de sa lecture, avec une partie des termes fondamentaux de la sophrologie ;
l'index en fin d'ouvrage oriente le lecteur vers des mots abordés dans certaines définitions mais ne faisant pas l'objet d'une entrée principale.
Extrait du chapitre 6 - Lettre F
Fatigue
Étym : du latin fatigare, « épuiser, exténuer, fatiguer, harasser ».
La sensation de fatigue recouvre plusieurs réalités : tantôt passagère, tantôt chronique, la fatigue peut être corporelle et/ou mentale, elle peut être la conséquence de plusieurs causes (maladie, disproportion entre le capital d'énergie et l'effort à fournir…). La fatigue musculaire se caractérise par un ressenti de faiblesses voire de douleurs au niveau des muscles. Elle est liée à un effort physique de forte intensité comme un exercice sportif intense et/ou long. Cet état physiologique peut s'accompagner de courbatures ou d'un état d'hypoglycémie. La fatigue d'origine physique peut se ressentir à la suite d'un manque de sommeil ou lorsque la qualité du sommeil est altérée (troubles du sommeil, environnement défavorable…). Elle peut aussi être inhérente à une maladie (maladie organique, dépression…) ou un état particulier (état de grossesse, menstruations…). La fatigue cérébrale appelée aussi fatigue nerveuse, liée à un effort intellectuel soutenu, peut se traduire par une baisse de l'attention et de la concentration, elle peut également altérer les capacités sensorielles. Les conditions de travail mais aussi le rythme de vie peuvent être à l'origine de cet état de fatigue. Lorsque le sentiment de fatigue est intense, et est « associé à celui de perte de contrôle et d'incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail » (définition de l'OMS), on parle de syndrome d'épuisement professionnel appelé aussi burn-out. Le syndrome de fatigue chronique (SFC), ou encéphalomyélite myalgique (EM), se caractérise par une fatigue persistante et inexpliquée. Reconnue par l'OMS en 1992, cette maladie appelée pendant un temps syndrome des yuppies (pour « young urban professionnals »), car l'on pensait qu'elle touchait essentiellement les personnes âgées de 20 à 40 ans, peut en fait frapper toutes les catégories d'âge. Les femmes sont généralement les plus concernées. Elle entraîne des douleurs musculaires, articulaires et des problèmes neurologiques. Les causes de cette maladie ne sont pas formellement identifiées (infections virales, toxines environnementales…). La sophrologie* peut être un outil de prévention de la fatigue, de gestion des états de fatigue mais aussi s'inscrire dans une prise en charge plus globale d'une maladie (que la fatigue soit un syndrome ou un effet secondaire). Pour la prévention, les techniques de sophrologie favorisent la prise de conscience de soi, de son corps*, de son esprit, de son environnement. L'entraînement permet de nous (re)situer dans le présent* et d'en affiner notre conscience, en renforçant et harmonisant toutes les dimensions de la nature humaine permettant ainsi d'avoir une meilleure qualité d'éveil. L'apprentissage de techniques de récupération peut notamment être utile pour gérer la fatigue physique et mentale. S'agissant des troubles du sommeil, quand l'individu ne prend pas de recul ou ne récupère pas, le négatif* va être renforcé notamment pendant le sommeil, il se réveillera alors avec des pensées négatives mais aussi des tensions corporelles (courbatures…). Pour éviter que les valences* négatives ne prédominent dans la journée et renforcent le négatif sur les structures sous-jacentes ou latentes (sablier*) durant la phase de sommeil, la sophrologie a pour projet d'inverser ce processus négatif en modifiant notre rapport à l'environnement, aux événements, aux autres… et en renforçant ainsi le positif et les structures* saines. Différentes techniques comme la protection sophro-liminale de sommeil*, la sophro-présence relaxante*, les techniques de présentation peuvent notamment être proposées.
Corrélats : burn-out – concentration – dépression – éveil – récupération.
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Sous la direction de Richard Esposito Sophrologue, professeur de philosophie, président du Groupe d'épistémologie de la sophrologie (GES) – unité de recherche
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