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Toute l'année 1 du D.E.I.

17 octobre 2019

Le cahier de l'étudiant infirmier Par Monique R

Le cahier de letudiant infirmier

Pour réussir votre 1ère année et assurer votre passage en 2e année, Toute l'année 1 du D.E.I. Le cahier de l'étudiant infirmier  S’ouvre dans une nouvelle fenêtreest très complet. Nous vous proposons de découvrir le début du chapitre  UE 2.2 Cycles de la vie et grandes fonctions. Après un paragraphe sur l'homéostasie, ce chapitre présente 12 parties : 1 Système endocrinien 2. Sang. 3. Système nerveux. 4. Organes des sens 5. Système locomoteur 6. Système cardiovasculaire 7. Système respiratoire 8. Système digestif 9. Système rénal 10. Système reproducteur (masculin et féminin) 11. Système obstétrical et maternité 12. Les bases essentielles de la notion d'hérédité

Plan de la partie 1. Système endocrinien

  • Hypothalamus

  • Hypophyse

  • Thyroïde

  • Parathyroïdes

  • Pancréas

  • Glandes surrénales

  • Gonades

  • Principales hormones

Cycles de la vie et grandes fonctions

Homéostasie

Nos organismes forment une machinerie extrêmement bien organisée, avec ses systèmes sensitifs (récepteurs), ses agents régulateurs ou messagers (système nerveux, hormones, etc.), ses rouages actifs (effecteurs, muscles et autres organes) et ses zones de contrôle (système nerveux).

Les points de contrôle et de régulation permettent le maintien de l'homéostasie : l'organisme cherche en permanence à stabiliser les nombreux éléments fonctionnels qu'il possède, tels que la glycémie, la calcémie, mais aussi la température, le pH, etc. On parle alors de constantes physiologiques, régulées de manière spécifique et dynamique (figure 1).

Figure 1 Boucle de régulation.

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Équilibre thermique

Nos organismes possèdent des thermorécepteurs qui informent les centres nerveux de notre état thermique. Le contrôle est réalisé par l'hypothalamus : certains noyaux nerveux y sont stimulés si la température est en baisse, d'autres si la température monte. Le maintien global aux environs de 36,8 °C est permis grâce à deux phénomènes : la thermogenèse et la thermolyse.

  • Thermogenèse : production de chaleur. Elle se fait via des contractions musculaires opposées n'entraînant pas de mouvement mais des frissons, ainsi que par vasoconstriction (diminution du diamètre des vaisseaux) pour limiter les pertes (surface d'échange diminuée). Le métabolisme cellulaire augmente de manière générale pour produire de l'énergie nécessaire à l'augmentation de la température (sous action des hormones thyroïdiennes).

  • Thermolyse : perte de chaleur. Elle peut être réalisée par vasodilatation (le diamètre des vaisseaux augmente) et par sudation (les glandes sudoripares de la peau produisent de la sueur qui s'évapore, perdant ainsi de l'énergie et donc de la chaleur). Elle nécessite un apport suffisant en eau pour compenser l'évaporation.

Le pH, déjà évoqué p. 87, revêt un rôle essentiel dans le maintien de l'homéostasie. En effet, tout notre métabolisme repose sur l'activité des protéines, qui sont particulièrement sensibles aux conditions environnementales, telles que la température et le pH. Ce dernier est régulé au niveau des liquides circulants par l'élimination des acides et l'action de composés tampons, mais aussi au sein même de certains organes, comme l'estomac dont les enzymes ne fonctionnent correctement qu'à pH acide (2,5). Il produit alors de l'acide chlorhydrique pour diminuer le pH, mais ce dernier devra ensuite être neutralisé pour que le milieu ne reste pas trop acide dans les intestins dont les enzymes sont dénaturées à pH acide.

Glycémie

C'est le taux de glucose dans le sang. Elle est maintenue autour de 1 g/L. Sa régulation dépend principalement de deux hormones pancréatiques : l'insuline et le glucagon. Des glucorécepteurs pancréatiques perçoivent les variations de la glycémie. Ainsi, après le repas, la glycémie augmente et le pancréas sécrète de l'insuline capable d'agir sur les myocytes (cellules musculaires), les adipocytes (cellules adipeuses) et les hépatocytes (cellules hépatiques). Elle augmente leur perméabilité au glucose, la dégradation du glucose (glycolyse) et stimule son stockage sous forme de glycogène : glycogénogenèse. À l'inverse, lors d'un jeûne prolongé, le pancréas émet du glucagon, ne pouvant agir que sur le foie (seul tissu à posséder des récepteurs au glucagon). Ce dernier déstocke le glucose en dégradant le glycogène (glycogénolyse), et au besoin en produit à partir de composés non glucidiques, tels que des acides aminés, des acides gras, etc. ; c'est la néoglucogenèse. Il est ainsi le seul organe à sécréter du glucose. Le foie est aussi le premier à recevoir les nutriments par la veine porte, réalisant un premier stockage des nutriments ; il joue ainsi un rôle essentiel dans la régulation de la glycémie. De nombreuses autres constantes physiologiques sont ainsi en permanence rééquilibrées afin d'assurer le bon fonctionnement de nos organismes. On a évoqué à plusieurs reprises les rôles divers du calcium (communication, contractions, structures osseuses, etc.). Son taux sanguin, la calcémie, est lui aussi contrôlé et modulé par un jeu d'hormones aux effets antagonistes (= opposés). La parathormone des glandes parathyroïdiennes induit une recapture rénale du calcium et une mobilisation calcique à partir des os lorsque la calcémie chute. À l'inverse, la calcitonine thyroïdienne empêche la libération excessive de Ca++ par les os quand la calcémie augmente.

1. Système endocrinien

Les glandes endocrines sécrètent des hormones dans le sang (tableau 1).

 (tableau 1).

Elles exercent à distance une action physiologique stimulante ou inhibitrice spécifique sur certains tissus ou organes (figure 2).

En concertation avec le système nerveux, le système endocrinien contribue au maintien de l'homéostasie.

À retenir

Le système endocrinien correspond aux molécules libérées dans le milieu intérieur (le sang) et qui agissent sur des organes cibles, provoquant une réponse adaptée : ■ ces hormones participent à des boucles de régulation à l'échelle de l'organisme ; ■ les organes qui libèrent ces hormones sont appelés glandes endocrines.

Le fonctionnement de chaque glande endocrine est soumis à une régulation interne. Les hormones agissent en quantité très faible, grâce à un mécanisme d'amplification de la réponse au niveau de la cellule cible. Elles ont une courte durée de vie dans le sang : elles sont rapidement détruites. La quantité d'hormone libérée par les cellules endocrines est régulée très finement par des stimuli.

Hypothalamus (figure 3)

Figure 3

L'hypothalamus est un ensemble de noyaux gris centraux, situé dans le plancher du troisième ventricule du cerveau.

Des fibres d'association le relient :

  • au lobe limbique (instinctif) ;

  • aux aires préfrontales (caractère) ;

  • au tronc cérébral (noyaux végétatifs).

Il est composé de cellules nerveuses à activité endocrine. Les hormones produites sont ainsi appelées neuro-hormones (tableau 2).

Tableau 2.

Il est relié à l'hypophyse par la tige hypophysaire (infundibulum) établissant une relation neuronale étroite par la transmission de neuromédiateurs hypothalamiques (axe hypothalamo-hypophysaire), ainsi qu'à d'autres glandes endocrines (ex. : les gonades) permettant un rétrocontrôle (ou feed-back). Il commande les principales fonctions de l'organisme par un mécanisme « en cascade » (figure 4).

Figure 4.

L'hypothalamus est le déterminant du système endocrinien, il agit sur toutes les autres glandes. Il est lui-même contrôlé par les centres cérébraux.

Hypophyse

Elle est située juste au-dessous de l'hypothalamus dans la selle turcique, elle en est séparée par un repli de la dure-mère. Les lobes antérieurs et postérieurs de l'hypophyse sont vascularisés par un réseau de capillaires issu de l'artère carotide formant un système porte qui permet aux hormones hypothalamiques d'atteindre l'ensemble de l'antéhypophyse. L'hypophyse antérieure (adénohypophyse) est la seconde glande endocrine majeure de cet axe. Elle est connectée à l'hypothalamus par un réseau capillaire particulier : le système porte hypothalamo-hypophysaire. Les capillaires de l'hypothalamus convergent pour former une veine qui, au lieu d'assurer le retour du sang au coeur, se divise en un second réseau capillaire au niveau de l'antéhypophyse. Les cellules adénohypophysaires produisent alors leurs propres hormones, qui sont collectées par ce second réseau de capillaires puis sont distribuées dans l'organisme par la circulation sanguine générale. L'hypophyse, par le lobe antérieur ou antéhypophyse ou adénohypophyse, recueille les neuro-hormones produites par l'hypothalamus (tableau 3).

Tableau 3.

Le lobe postérieur ou neurohypophyse ou post-hypophyse stocke l'hormone antidiurétique (ADH) et l'ocytocine (deux hormones produites par l'hypothalamus), d'où elles seront sécrétées (tableau 4).

Tableau 4.

Thyroïde (tableau 5)

La thyroïde est située dans le cou, devant la trachée et l'oesophage, sous le cartilage cricoïde (au-dessous du cartilage de la pomme d'Adam). Elle est formée de deux lobes. Elle permet le métabolisme de l'iode.

Tableau 6.

Vous venez de lire un extrait de l'ouvrage Toute l'année 1 du D.E.I. Le cahier de l'étudiant infirmier.

© 2016, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Ouvrage coordonné par Pascal Hallouët formateur en soins infirmiers, IFPS du Centre hospitalier de Bretagne-Sud, Lorient.

TOUTE L'ANNÉE 1 DU D.E.I. LE CAHIER DE L'ÉTUDIANT INFIRMIER Pascal Hallouët ISBN: 9782294750618 Paru le31 août 2016

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