Traités EMC Cardiologie et EMC Angéiologie
27 avril 2022
Par Monique Remillieux
Nous vous invitons à découvrir les traités EMC Cardiologie S’ouvre dans une nouvelle fenêtre et EMC Angéiologie S’ouvre dans une nouvelle fenêtre à travres l'interview du directeur scientifique : Professeur Jean-Yves Artigou.
Ces traités sont consultables depuis la nouvelle plateforme CK Now S’ouvre dans une nouvelle fenêtrepour les abonnés.
Les EMC, c'est la référence qui sert de formation continue
Professeur Jean-Yves Artigou Médecin cardiologue Chef de service de Cardiologie, Hôpital René Muret, Sevran Professeur des universités Paris XIII Directeur du Comité de rédaction de la revue Archives des Maladies du Coeur et des Vaisseaux-Pratique Coordinateur du traité Cardiologie et maladies vasculaires de la SFC Directeur Scientifique des EMC Cardiologie et EMC Angéiologie
Pouvez-vous présenter votre travail de directeur scientifique des EMC Cardiologie et EMC Angéiologie ?
Quelle relation avec la revue Archives des Maladies du Cœur et des Vaisseaux - Pratiques S’ouvre dans une nouvelle fenêtre et l'ouvrage Cardiologie et Maladies vasculaires S’ouvre dans une nouvelle fenêtre de la SFC ?
Je m'occupe d'une revue qui est la revue d'expression de la Société Française de Cardiologie donc c'est les experts, un fond de qualité qui est exceptionnel aux Archives puisqu’on s’appuie sur la Société Française de Cardiologie, on s'appuie de la même manière pour le Traité de Cardiologie sur les meilleures compétences, la plume ou une des deux, trois plumes les plus compétentes dans le sujet. A partir du moment où on a créé un groupe d'amis, on se connaît depuis maintenant 30 ans, on travaille ensemble dans la rédaction, on a donc des automatismes de rédaction, et j'ai trouvé tout naturel de leur demander s'ils accepteraient de participer également à cette aventure que constituent les EMC, mais qui correspond encore une fois au même socle. En fait, les EMC sont comme les Archives, c'est pareil que le traité de Cardiologie j'allais dire, c'est presque une valeur refuge en termes de qualité scientifique, c'est l'endroit où on va aller chercher ce dont on a besoin, en sachant qu’il n’y a pas besoin de discuter, c’est écrit par celui qui connaît le mieux le problème, sachant qu’il y a dans notre comité évidemment des spécialistes de rythmologie, de cardiologie interventionnelle, d’hypertension artérielle, des différents secteurs de la cardiologie, chacun est expert dans son domaine et il était donc tout naturel que je leur propose. Et là, devinez quoi ? Ils ont tous dit « oui, ça nous intéresse. on est parfaitement dans la même démarche, dans la même lignée ». Alors les temps de réaction ne sont pas les mêmes. Pour une revue, on est dans un délai de rédaction qui est de deux mois, trois mois donc il faut coller à l'actualité. Et puis vous avez le livre, le Traité de Cardiologie, pour lequel on pense qu'il a à près une vie de 10 ans. Et puis l’EMC, c’est ça qui est fantastique, c'est qu’on le renouvelle ad libitum, quand on veut. On peut faire des rédactions d'articles, de mises au point incontestables, en prenant le temps de l'analyser et de cerner le contour de ce que l'on souhaite. Ces trois modes d'édition pour moi sont complémentaires.
Quelle est la méthode du comité scientifique pour définir et renouveler le contenu des traités EMC Cardiologie et EMC Angéiologie pour répondre aux attentes de vos lecteurs ?
J’organise plusieurs fois par an un comité. On est donc douze membres du comité de rédaction, on prend l'ensemble du sommaire et on s'aperçoit que celui-là, celui-là, celui-là, il faut le changer, il faut le refaire. L'ensemble des membres du comité de rédaction donne son avis. On cherche à donner à tous les connaissances, l'expertise des grands qui constituent le comité scientifique des EMC, des valeurs sûres, solides, qui évoluent. L'implantation des nouveaux stimulateurs, des stimulateurs sans sonde, c'est évident que ce domaine-là est en pleine mouvance. Il faut l’actualiser parce que l'article sur les stimulateurs, forcément, chaque mois pratiquement il pourrait être encore réactualisé. Nous demandons à un auteur d'écrire un article. Ensuite, je l'envoie à deux experts complémentaires du domaine, mais également j’appelle - entre nous parce qu'on se connaît tous - un candide. Alors je lui demande : veux-tu faire le candide pour cet article-là qu'on a reçu ? Il a été vu par deux experts. Je me demande s’il n’est pas peut-être un petit peu trop technique, bref est-ce qu’il répond vraiment aux demandes du lecteur ? C'est ça la vraie valeur d’une publication en général, des EMC en particulier : est-ce que ça répond aux besoins d’un lecteur ? Qui est la cible des EMC ? Les spécialistes en formation, les cardiologues, pas tout à fait cardiologues encore, les vieux internes, ceux qui ont besoin de références, les internes qui vont démarrer la cardiologie, et puis et c'est surtout le cardiologue. Une fois qu'il est installé, il a cette bible qui est chez lui, qu'il va améliorer par les mises au point au fur et à mesure du temps. La Référence avec un grand L majuscule et un grand R majuscule.
Pouvez-vous nous parler du contenu spécifique du traité EMC Cardiologie ?
On va retrouver tous les chapitres qui composent la cardiologie. Et donc il y tout : il y a l'hypertension artérielle, les valvulopathies, il y a la cardiologie interventionnelle, la chirurgie cardiaque, la rythmologie, la cardiologie pédiatrique, évidemment j'en oublie, enfin il y a tout, la recherche évidemment, il y a l'imagerie : l’imagerie c’est très important et ça se développe énormément également dans notre spécialité. A partir du moment où on a bien préparé les choses et qu'on a un fléchage du sommaire qui est, ce qui est le cas actuellement, parfaitement lisible, le lecteur s’y retrouvera, il saura retrouver l'information qu'il souhaite.
Pouvez-vous nous donner les principaux cas d'usage du traité EMC Cardiologie ?
Je verrais deux cas de figure : le cas de figure d'un cardiologue qui reçoit malade dans sa sphère de compétence. Prenons l'exemple d'une hypertension artérielle qui est résistante. Le cas particulier du patient fait qu'il est embêté : c'est un malade qui a une insuffisance rénale, qui a un diabète. Il va aller chercher dans les EMC quels sont les meilleurs traitements à donner à ce type de malade parce qu'il y aura un chapitre sur l'hypertendu diabétiques évidemment avec une fonction rénale dégradée. Je vais m’orienter parce qu'effectivement on me propose de m'orienter vers telle classe thérapeutique plutôt que telle autre plutôt déconseillée compte tenu des comorbidités du malade. Ça, c'est le premier cas de figure et puis vous avez l'autre aspect. C'est fini le cardiologue polyvalent qui est capable de connaître l'ensemble. La cardiologie est beaucoup trop vaste. On considère qu'il y a plusieurs sous-spécialités de la cardiologie. Il y a des domaines dans lesquels forcément un cardiologue est un peu moins à l'aise que dans d'autres et il utilise les EMC pour aller rafraîchir des connaissances de façon à avoir un espèce d'éventail de connaissances. Les EMC, c'est la référence qui sert de formation continue. Vous avez beaucoup de cardiologues qui sont attachés au contact physique de la revue. C’est grand, c'est majestueux aussi, c'est une référence. Les EMC, c’est la valeur refuge et donc ils vont assurer une formation continue dans des domaines qui n'est pas absolument les leurs au départ et puis en plus ils savent qu'ils ne perdent pas leur temps.
Pouvez-vous nous parler des évolutions notables de la cardiologie et de son avenir ?
La cardiologie, c'est une discipline qui a énormément évolué dans les années 80 avec des nouvelles technologies avec des nouvelles méthodes d'approche et d'exploration, donc la coronarographie, les mécanismes de l'infarctus du myocarde qui ont été compris dans les années 80, l'imagerie donc la coronarographie et puis la dilatation, l'angioplastie coronaire, les remplacements valvulaires puis maintenant les remplacements valvulaire percutanés, puis la chirurgie qui a pris un petit peu de recul au fur et à mesure que les techniques non-invasives par cathétérisme prenaient de l'essor. Je me garderai bien de faire des prévisions. Ce qu'on peut simplement dire : de plus en plus la cardiologie ira, et c'est le sens du progrès, vers le moins en moins traumatisant et le plus en plus d’efficacité pour améliorer la longévité, c'est important la durée de vie, pour améliorer aussi et surtout la qualité de vie. Après, la rythmologie va continuer : on est en train de parler actuellement de défibrillateurs et de stimulateurs sans sonde. La cardiologie est malheureusement encore une discipline qui traite des maladies qui tuent, ou qui quand elles ne tuent pas, imposent aux patients des conditions de vie difficiles. Et donc on aura toujours besoin de cardiologues, ça c'est certain. Et si on a besoin de cardiologues, on aura besoin des EMC.
Pensez-vous publier un article traitant de l'impact du COVID-19 sur votre pratique ?
Je reprendrais la revue dont je vous parlais, dont je m'occupe, on y a consacré un numéro entier qui est sorti maintenant il y quelques mois, Il n’y a pas de scoop : on va refaire, on va redécliner à partir de cette expérience de publication qui a extrêmement bien marché. On va refaire un chapitre sur Cœur et Covid qui sera décliné : troubles du rythme, insuffisance cardiaque, etc… facteurs de risque, le tabac… Pour les EMC qui est une valeur de socle encore une fois, de référence, on sait que ça va certainement évoluer également rapidement donc on fera l’état des connaissances dans les prochains mois et on va sortir effectivement un chapitre sur Cœur et Covid, vaisseaux et Covid aussi puisque n'oublions pas qu’il y a les EMC Cardiologie et les EMC Angéiologie. De la même manière, le Covid évidemment est très présent dans l’angéiologie malheureusement par le biais de l’embolie pulmonaire notamment, on va refaire également un chapitre là-dessus et d'ailleurs on préviendra très certainement le lecteur que ce chapitre sera vraisemblablement encore réactualisé l'année prochaine, parce qu’on voit mal que nous ayons aujourd'hui toutes les connaissances, bien loin de là, sur le Covid.
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Nombreux extraits du sommaire, visualisation d'articles, d'iconographies
Interview du directeur scientifique de l'EMC Cardiologie Jean-Yves Artigou
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