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Manipulations des dysfonctions pelviennes féminines

France | 17 mai 2023

Manipulations des dysfonctions pelviennes féminines

Nous vous proposons ici de découvrir un chapitre de l'ouvrage Manipulations des dysfonctions pelviennes féminines S’ouvre dans une nouvelle fenêtre

Manipulations des dysfonctions pelviennes féminines

Approche manuelle

Écoute locale

L'écoute locale est un diagnostic d'orientation qui, en quelques secondes, doit vous orienter vers une attraction suspecte. Comme sur toute région corporelle, la main de l'ostéopathe est attirée en direction de la restriction de mobilité tissulaire. L'écoute donne une idée de la structure en dysfonction, mais elle doit être confirmée par des tests plus spécifiques (ligaments, mésos, nerfs, etc.). Une fixation vésicale donne, lors de l'écoute locale, l'impression que le talon de la main est attiré suivant une ligne ombilicopubienne, en s'enfonçant plus ou moins selon que la fixation se situe sur la partie ventrale ou caudale de la vessie. S'ajoutent également fréquemment des composantes latérales suivant les structures qui participent à la fixation. Écoute locale L'écoute locale est un diagnostic d'orientation qui, en quelques secondes, doit vous orienter vers une attraction suspecte. Comme sur toute région corporelle, la main de l'ostéopathe est attirée en direction de la restriction de mobilité tissulaire. L'écoute donne une idée de la structure en dysfonction, mais elle doit être confirmée par des tests plus spécifiques (ligaments, mésos, nerfs, etc.). Une fixation vésicale donne, lors de l'écoute locale, l'impression que le talon de la main est attiré suivant une ligne ombilicopubienne, en s'enfonçant plus ou moins selon que la fixation se situe sur la partie ventrale ou caudale de la vessie. S'ajoutent également fréquemment des composantes latérales suivant les structures qui participent à la fixation.

Votre main peut avoir l'impression d'être tractée par son éminence thénar ou hypothénar, en rotation horaire ou antihoraire ou en inclinaison. Il convient alors de vous interroger sur les structures responsables  : fixation d'une membrane obturatrice, d'un ligament pubovésical ou d'une lame sacro-recto-génito-pubienne… (figure 18.1)

Fig 18.1

Évaluation de la motilité vésicale

Comme pour tout autre organe, la motilité vésicale S’ouvre dans une nouvelle fenêtre est un mouvement intrinsèque qui se déroule en dehors de toute cause extérieure. Sous l'effet de la motilité, un organe se mobilise par ses propres moyens, selon un mouvement lent, de faible amplitude. On décompose la motilité en deux phases :

  • l'une est appelée « expir», elle voit l'organe se rapprocher de l'axe médian du corps;

  • l'autre est appelée « inspir», et voit l'organe s'en éloigner.

Ce néologisme est employé pour éviter toute confusion avec les mouvements d'inspiration et d'expiration dus au diaphragme.

La perception de la motilité demande plus de temps et de concentration que l'écoute diagnostique ; elle est le reflet de l'état de santé de l'organe dont le mouvement d'aller et de retour en «inspir» et «expir» doit être symétrique. La présence d'une asymétrie donne une indication sur les structures à investiguer.

  • La patiente est en décubitus, jambes allongées.

  • Placez le talon de la main sur la ligne médiane, juste au-dessus de la symphyse pubienne, les doigts en direction de l'ombilic. Focalisez à la fois votre appui et votre attention sur cette région pour apprécier la motilité vésicale au cours de l'inspir et de l'expir.

  • Normalement, la vessie présente une motilité située dans le plan sagittal. Toute attraction latérale est révélatrice d'une fixation.

  • Lorsque la motilité vous paraît difficile à ressentir, il est possible d'amplifier sa perception en utilisant le sacrum comme référence : – placez une main bien relâchée sous le sacrum, afin de bien mouler la paume contre la convexité sacrée, les éminences thénar et hypothénar au niveau des angles inférolatéraux du sacrum, les doigts en direction de la base sacrée ;

    • assurez-vous d'être bien calé contre la table et posez l'avant-bras sur celle-ci pour que votre main de référence soit stable ;

    • placez la paume de l'autre main sur l'hypogastre, le talon collé contre le pubis, à la recherche de la consistance vésicale ;

    • visualisez le triangle suprapubien et appréciez comment la vessie se mobilise ; faites de même pour le sacrum, puis combinez les deux perceptions.

Mouvement physiologique

À l'inspir

  • Dans le plan sagittal, vous devez sentir le talon de votre main s'enfoncer au niveau de la partie suprasymphysaire et vos doigts s'antérioriser au niveau de l'ombilic. Dans le même temps, la vessie est attirée caudalement.

  • Dans le plan horizontal, vous devez sentir la base du triangle s'aplatir.

À l'expir

  • Vous devez sentir sous votre main que le triangle vésical remonte légèrement en suprasymphysaire et s'enfonce au niveau de l'ombilic, alors que la base s'antériorise.

  • Si vous ressentez ces mouvements et qu'ils sont équilibrés, la vessie de la patiente est exempte de fixation (figure 18.2).

Fig 18.2

En cas de restriction de motilité

Le mouvement n'est pas symétrique ; vous pouvez avoir l'impression que la vessie descend plus qu'elle ne remonte ou, à l'inverse, qu'elle refuse de descendre, comme si elle était attirée par l'ombilic :

  • dans le premier cas, la fixation se situe dans la partie basse de l'hypogastre, fréquemment en rapport avec une ptôse de la vessie. Elle est en dysfonction d'inspir;

  • dans le deuxième cas, il faut penser à des fixations des systèmes ligamentaires supérieurs de la vessie  : l'ouraque, les ligaments ombilicaux médiaux et, au-delà, le ligament rond du foie. Elle est en dysfonction d'expir.

Palpation

Nous avons déjà souligné le fait qu'une vessie pleine est plus facile à palper, mais cette palpation provoque la plupart du temps une envie d'uriner très inconfortable pour la patiente, vous obligeant à cesser votre manœuvre. Il faut donc se résoudre à palper la vessie lorsqu'elle est vide. Dans cet état de vacuité, la vessie est en grande partie située en arrière du pubis. Toutefois, son apex, correspondant à la partie céphalique de sa face antérieure, dépasse le pubis et reste accessible à la palpation. Au-dessus du pubis, la projection vésicale se fait suivant un petit triangle, situé immédiatement en arrière de la paroi abdominale. La vessie conserve avec cette dernière des rapports constants, quel que soit son degré de remplissage. La patiente est en décubitus S’ouvre dans une nouvelle fenêtre, jambes allongées :

  • repérez le bord supérieur de la symphyse pubienne, puis les bords médiaux des psoas qui délimitent latéralement la région de l'hypogastre ;

  • de vos mains superposées, palpez cette petite zone triangulaire au-dessus de la symphyse dont la hauteur n'excède pas un tiers de la distance ombilic-pubis;

  • déprimez délicatement la paroi abdominale en faisant glisser les différentes couches tissulaires sur les organes sous-jacents. Attention  : plus vous appuyez, moins vous allez sentir les différents tissus;

  • en faisant jouer les différents tissus de la paroi abdominale, il est possible d'individualiser la vessie dont la consistance est plutôt caoutchouteuse, comparativement au grêle, recouvert par le grand omentum, dont les anses sont dépressibles et peu indurées;

  • faites la différence entre ce qui correspond au grêle et ce qui correspond à la vessie ;

  • vous pouvez ainsi repérer la vessie, localiser sa profondeur, visualiser sa forme et ses limites (figure 18.3).

Fig 18.3

Tests de mobilité générale

Il est possible dans un premier temps d'apprécier la mobilité de la vessie selon le mouvement diaphragmatique. Souvenez-vous que la vessie repose dans son hamac constitué par l'aponévrose ombilicoprévésicale. Ainsi, le mouvement de la vessie, au cours de la respiration, s'effectue selon un segment de cercle, comme si elle glissait dans son hamac :

  • sur l'inspiration, elle glisse en bas et en arrière ;

  • sur l'expiration, elle glisse en haut et en avant.

Si le système de suspentes du hamac est correctement équilibré, la vessie se mobilise dans un plan strictement sagittal, mais en cas de tension asymétrique sur ces systèmes d'attache, son mouvement se trouve alors déséquilibré.

Remarque

Les tests de mobilité consistent à soulever et mobiliser la vessie dans les différents plans de l'espace pour apprécier sa course et l'élasticité de son système de stabilisation. Ils sont complémentaires de l'interrogatoire.

La patiente est assise, jambes légèrement écartées. Ceci permet d'éliminer la tension des grands droits. Dans cette position, la vessie pèse de tout son poids et tend ses ligaments.

  • Placez vos doigts sur la portion suprapubienne de la vessie, en les positionnant sur le rebord supérieur de la symphyse pubienne.

  • Testez :

    • la mobilité sagittale de la vessie, en poussant vos doigts vers l'arrière ;

    • la mobilité verticale en soulevant la vessie en poussant vos doigts en direction crâniale ;

    • la mobilité transversale en poussant vos doigts vers la droite puis vers la gauche.

  • Pour confirmer la présence d'une ptôse vésicale, il est possible d'effectuer un test d'aggravation/ soulagement :

    • pour aggraver la ptôse vésicale, refoulez dans cette position la vessie vers le bas. Ce mouvement déclenche une sensation de pesanteur dans la région périnéale basse et une envie d'uriner;

    • le mouvement inverse de soulèvement vésical, en cas de ptôse marquée, doit entraîner chez la patiente une sensation de soulagement.

Il est indispensable d'associer aux tests de mobilité de la vessie les tests du coccyx qui sont décrits plus loin dans cet ouvrage. Retenez que, d'une manière générale, le coccyx doit être impérativement testé dans toutes les affections de la sphère génito-urinaire (figure 18.4)

Fig 18.4

Vous venez de découvrir un chapitre de l'ouvrage Manipulations des dysfonctions pelviennes féminines S’ouvre dans une nouvelle fenêtre

Les auteurs

Olivier Bazin Ostéopathe DO et enseignant

Marc Naudin Ostéopathe DO et enseignant

Avec la collaboration de : Jean-Pierre Barral Ostéopathe DO, diplômé de l'European School of Osteopathy (Maidstone, Royaume-Uni) et de la faculté de médecine Paris-Nord, département Ostéopathie et Médecine naturelle

Manipulations des dysfonctions pelviennes féminines S’ouvre dans une nouvelle fenêtre © 2023, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

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